Abstract

Les Canadiens ont exprimé des préoccupations quant à la diminution rapide de l'accès aux médecins de famille (MF). Pourtant, la proportion de MF par rapport à la population est restée relativement stable au cours de la dernière décennie. Par ailleurs, il y a dix ans, les gens avaient l'impression qu'il y avait un surplus de médecins, du moins dans les milieux urbains. Nous avons étudié les changements démographiques parmi les patients et les MF, ainsi que la quantité de soins fournis et recüus au cours de cette période, afin de déterminer si cela avait contribué à ce paradoxe. Compte tenu du rapport entre l'âge et les visites chez les MF au cours de l'exercice 1991/1992, le vieillissement de la population aurait dû engendrer une augmentation de 2 p. 100 des visites chez le médecin en 2000/2001. De même, compte tenu du rapport entre l'âge des médecins et les charges de travail en 1991/1992, ce vieillissement des effectifs aurait dû engendrer une augmentation de 12 p. 100 dans la prestation de services dix ans plus tard. Pourtant, la fréquence des visites et la charge de travail moyenne des MF n'ont pas changé. Il y a eu une augmentation du nombre de visites chez les MF pour les personnes âgées et une diminution de la fréquence des visites chez les plus jeunes, ainsi qu'une augmentation de la charge de travail propre à certains groupes d'âge, les MF les plus âgés fournissant beaucoup plus de services que leurs prédécesseurs (30 p. 100) tandis que les plus jeunes MF en fournissaient beaucoup moins (20 p. 100). Du point de vue de l'incidence sur les besoins à venir en matière de MF, les changements liés au taux de consultations par catégorie d'âge et les changements dans la productivité des MF selon leur âge prennent tous les deux le dessus sur le vieillissement de la population à titre de

Canadians have expressed concern that access to a family physician (FP) has declined precipitously. Yet FP-topopulation ratios remained relatively stable over the last decade, and there were perceptions of physician surpluses, at least in urban centres, 10 years ago. We evaluated whether demographic changes among patients and FPs, and in the volume of care received and provided over the period, contribute to this paradox. Given the relationship between age and FP use in fiscal year 1991/1992, an aging population should have been associated with a 2 per cent increase in visits by 2000/2001. Likewise, given the relationship between FP age and workloads in 1991/1992, an aging workforce should have been associated with a 12 per cent increase in service provision a decade later. Yet visit rates and average FP workloads remained unchanged. There was an increase in age-specific rates of FP use among older adults and a decline in rates among the young, and an increase in age-specific workloads such that older FPs provided many more services than their predecessors (30%) and younger FPs provided many fewer (20%). In terms of impact on future requirements for FPs, both changes in age-specific rates of use, and changes in age-specific patterns of FP productivity, trump population aging as key drivers.

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