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Reviewed by:
  • Critique littéraire, artistique et musicale choisie
  • Michael Pakenham
Banville, Théodore de. Critique littéraire, artistique et musicale choisie; tome I: Poésie et poètes, beaux-arts, musique, tome II: Romanciers, prosateurs, théâtre, préfaces et lettres. Peter J. Edwards and Peter S. Hambly, eds. Paris: Champion, 2003. Pp. 1072. ISBN2-7453-0783-5

Peter Edwards, chef de l'équipe qui nous a donné les Œuvres poétiques complètes de Banville en huit volumes, s'est adjoint un co-équipier, Peter S. Hambly, pour nous apporter une riche moisson d'articles banvilliens; la plupart n'ont jamais été recueillis par leur auteur, à part quelques-uns, comme ceux consacrés à Ronsard et à La Fontaine. Le choix fait par Victor Barrucund en 1917 est largement dépassé; seules quelques notices nécrologiques (Pierre Dupont, Quinet et Flaubert) sont quasi identiques. On n'a qu'à feuilleter cette nouvelle édition pour comprendre qu'elle a dû demander des heures et des heures de travail. Cette anthologie va de Ronsard à Maupassant, de Poussin à Renoir, d'Auber à Chabrier, de Balzac à Maizeroy, de Perrault à Judith Gautier, d'Euripides à Zola, le tout couronné par vingt-et-une préfaces. L'introduction est excellente et l'index des plus utiles, surtout dans les rares cas où un renvoi manque. Dans les diverses sections, l'ordre chronologique prédomine, quoique le classement soit discutable. Pourquoi inclure le compte rendu du banquet offert à Hugo en tant que romancier dans la partie consacrée à "Poésie et poètes?" Prenons un autre cas: celui de Villiers de l'Isle-Adam. A cause d'Isis, il figure à juste titre parmi les "Romanciers," mais deux articles sur La Révolte sont exclus de la section entitulée "Théâtre." La rubrique allouée aux "Romanciers" est quelque peu ambigüe: à côté de comptes rendus d'éditions originales, on trouve trop de comptes rendus consacrés à des pièces tirées de romans, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. En général le style de Banville est des plus agréables. Son étude de 57 pages des "Petits Théâtres de Paris" peut apparaître un peu longue à un passionné des Goncourt, de Bizet, de Delacroix ou de Verlaine, pourtant n'importe quel lecteur reçoit sa récompense avec l'article suivant: "Le Drame romantique." C'est un plaisir de lire ces deux volumes où tout Dix-neuviémiste trouvera son affaire.

Cette édition nous apporte beaucoup, elle est bien annotée mais comme toujours avec un travail d'une telle envergure il est possible d'y apporter son obole. Voici donc un complément d'information.

Revenons au banquet offert à Hugo en 1862 (i: 66). Le lecteur ne saisit pas que ce banquet eut lieu en l'honneur des Misérables, un best-seller qui enrichit la maison Lacroix et Verboeckhoven (voir Pierre Angrand, Victor Hugo raconté par les papiers d'État, Gallimard, 1961, 228-37). A cette occasion, Hugo fit un discours en faveur de la liberté de la presse qui méritait d'être signalé (Actes et paroles, ii). La note sur Albert Lacroix est insuffisante (cf. Jean-Jacques Lefrère, "Isidore Ducasse, auteur des Chants [End Page 424] de Maldoror, par le comte de Lautréamont," Fayard, 1998, ch. xvii Albert Lacroix, éditeur). A la page 76, l'allusion à "cette boutique récemment ouverte au coin du boulevard" se refère à la Librairie internationale, fondée par Lacroix, 15 boulevard Montmartre au coin de la rue Vivienne (Lefrère, op. cit., 409). Pour le compte rendu des Châtiments, une note à "une représentation théâtrale" [71] est toute trouvée dans un des carnets de Hugo à la date du 5 novembre 1870: "Aujourd'hui a lieu la lecture publique [au théâtre de la Porte-Saint-Martin] des Châtiments pour donner un canon à la défense de Paris"; une autre lecture publique eut lieu le 13 novembre [cf. la "nouvelle audition," 73] qui fournit un deuxième canon.

On regrette l'absence d'annotation sur Gustave Mathieu (1808-1877), auteur d'un seul recueil, Parfums, chants et couleurs, 1873 & 1878. On s'attendrait au...

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