Abstract

This article provides an empirically based perspective on the contribution of conversation analysis (CA) and sociocultural theory to our understanding of learners' second language (L2) practices within what we call a strong socio-interactionist perspective. It explores the interactive (re)configuration of tasks in French second language classrooms. Stressing that learning is situated in learners' social, and therefore profoundly interactional, practices, we investigate how tasks are not only accomplished but also collaboratively (re)organized by learners and teachers, leading to various configurations of classroom talk and structuring specific opportunities for learning. The analysis of L2 classroom interactions at basic and advanced levels shows how the teacher's instructions are reflexively redefined within courses of action and how thereby the learner's emerging language competence is related to other (interactional, institutional, sociocultural) competencies. Discussing the results in the light of recent analyses of the indexical and grounded dimensions of everyday and experimental tasks allows us to broaden our understanding of competence and situated cognition in lan-guage learning.

En se fondant sur des données empiriques aussi bien que sur des débats théoriques actuels, cet article discute les apports de l'analyse conversationnelle et de la théorie socioculturelle à la compréhension des pratiques des apprenants d'une langue seconde. Il adopte pour ce faire une position interactionniste « forte », en explorant la façon dont les « tâches » sont accomplies dans des classes de français langue seconde. L'article insiste sur le caractère situé de l'acquisition en tant que pratique sociale. En tant que telle, l'acquisition est structurellement interactionnelle. Nous le montrons à travers l'analyse de la manière dont les tâches sont accomplies et organisées collaborativement par les apprenants et les enseignants, créant ainsi des configurations interactionnelles et participatives particulières dans la classe, qui offrent des occasions spécifiques d'apprendre.

L'analyse d'interactions au sein de cours donnés à des jeunes apprenants ainsi qu'à des apprenants plus avancés montre combien les instructions de l'enseignant sont constamment redéfinies au fil de l'action et combien, par conséquent, la compétence de l'élève est liée à des compétences plurielles (interactionnelles, institutionnelles, socioculturelles). Cette analyse des tâches en classe débouche ainsi sur une discussion plus large des notions de « compétence » et de « cognition » dans un cadre praxéologique et interactionniste.

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