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  • Portrait des arts, des lettres et de l’éloquence au Québec (1760–1840)
  • David M. Hayne (bio)
Portrait des arts, des lettres et de l’éloquence au Québec (1760–1840), s. la dir. de Bernard Andrès et Marc André Bernier Québec, Les Presse de l’Université Laval, Les collections de la République des Lettres, Symposiums, 2002, 509 p.

Le Musée du Château de Ramezay a marqué le nouveau millénaire avec une exposition, intitulée Images d'un changement de siècle, présentée de janvier à mai 2000, et a accueilli un colloque organisé par un comité scientifique interuniversitaire autour d'un autre « tournant de siècle » deux [End Page 95] cents ans plus tôt. C'est ce colloque qui fournit la matière du Portrait des arts, des lettres et de l'éloquence au Québec (1760-1840), publié en 2002.

Les vingt-huit communications du colloque illustrent le concept de « l'avant-naissance » (le mot est de Jacques Pelletier) de la littérature québécoise proposé dans le numéro 59 (hiver 1995) de la revue Voix et images, et inspiré par les recherches des membres du projet ALAQ (« Archéologie du littéraire au Québec »), dirigé par Bernard Andrès.

Dans leur introduction au volume, ce dernier et son codirecteur Marc André Bernier avancent une théorie de l'existence de deux « générations d'écriture » au Québec entre 1760 et 1840 : une « génération de la Conquête » et une « génération des Patriotes ». Cette périodisation, moins rigoureuse que celle élaborée en 1948 par Henri Peyre, regroupe assez librement les auteurs de la seconde moitié du XVIIIe siècle et ceux de la première moitié du XIXe, afin de constater l'évolution culturelle qui les relie et les distingue.

Une première partie consacrée à la peinture fait ressortir l'apport de Krieghoff (François-Marc Gagnon) et de Plamondon (Laurier Lacroix), et souligne la présence de l'imprimé dans les tableaux de l'époque (Yvan Lamonde).

« L'avènement des lettres » s'illustre par les cas de Valentin Jautard (Nova Doyon), Jacques Grasset de Saint-Sauveur (Julie Alix), Pierre de Sales Laterrière (René Beaudoin et Bernard Andrès) et les auteurs scientifiques (Jacques Ruelland). On remarque l'absence de Joseph Quesnel, qui avait pourtant sa place dans le numéro de Voix et images et dans le programme théâtral du Musée.

La troisième partie met l'accent sur la sociabilité littéraire. Il y est question des salons littéraires (John E. Hare), des correspondances féminines (Julie Roy) et du « destin exceptionnel » de Louise-Amélie Panet (Roger Le Moine).

Avec la quatrième partie, nous sommes en pleine époque révolutionnaire et napoléonienne avec Pierre Du Calvet (Annie Saint-Germain), Joseph-Octave Plessis (Osée Sylvain Nana Kamga) et Pierre de Sales Laterrière fils (Pierre Lespérance).

La cinquième partie est consacrée à la presse périodique : on y étudie les disputes chronologiques autour du millésime 1800 (Micheline Cambron), la revue Le Fantasque de Napoléon Aubin (Lucie Villeneuve), le discours des prospectus de journal (Kenneth Landry) et l'alliance de Pierre Petitclair avec Le Télégraphe (Daniel Perron).

La sixième partie fait revivre l'époque insurrectionnelle : « L'insurrection » de P.-J.-O. Chauveau (Lucie Robert), les Comédies du statu quo (Nancy Desjardins), les dernières lettres de Chevalier de Lorimier (Marie-Frédéricque Desbiens), les lettres à sa femme de Siméon Marchessault (Marilyn Randall), un discours ambigu d'Étienne Parent (Michel Ducharme) et le thème de l'assassinat dans les premiers romans et récits (Pierre Hébert). [End Page 96]

Une dernière partie traite de l'éloquence et de son évolution au Québec d'après les traités de rhétorique (Marc André Bernier), du rôle des portraits dans la rhétorique et dans la littérature (Lucie Desjardins), d'un débat théologico-politique soulevé en 1835 (Sébastien Drouin) et de la tradition classique de l'éloquence chez...

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