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  • Foundations of Language: Brain, Meaning, Grammar, Evolution
Ray Jackendoff . Foundations of Language: Brain, Meaning, Grammar, Evolution. Oxford: Oxford University Press. 2002. xix + 477 pages. 66,50 $ (relié).

Voilà un livre à mettre dans les mains de toute personne intéressée à savoir où en est la linguistique d'inspiration chomskyenne aujourd'hui. Le livre est une somme décrivant l'état des lieux, mais en même temps, sur plusieurs points, c'est une invitation vers de nouveaux horizons. Ray Jackendoff est un pilier de la grammaire générative et produit des travaux importants depuis plus de trente ans. Il est donc en parfaite maîtrise du sujet et nous dresse un portrait très vaste des questions fondamentales concernant le langage. Il ne cherche pas à éviter ou à minimiser quelque point que ce soit. Il est aussi très rafraîchissant de voir un générativiste qui s'ouvre à d'autres théories que l'orthodoxie chomskyenne de l'heure et aussi à des disciplines connexes à la linguistique dans un but d'échange véritable et non pas seulement pour la forme. Cependant, Jackendoff nous dit bien (p. xiii) qu'il ne prêche pas d'embrasser chaque nouvelle approche qui paraît à l'horizon. Ce qu'il demande plutôt, c'est une ouverture d'esprit aux idées venant de toutes parts, une volonté de reconnaître les tensions entre des idées en compétition, et un engagement conjugué à un débat équitable dans le but d'approfondir nos connaissances.

Dans cet esprit, Jackendoff nous propose d'innombrables ouvrages à consulter pour chaque point discuté. Ceci en fait un livre de référence d'une très grande utilité pour un générativiste qui voudrait mieux connaître ces autres théories et ces disciplines connexes, et pour tout chercheur non générativiste intéressé à l'étude du langage. (Il y a toutefois un reproche qu'on peut faire à l'auteur, et qui est constant dans les écoles américaines, c'est son ignorance des courants linguistiques d'Europe.) Le livre est d'autant plus recommandable que, comme dans tous ses écrits, Jackendoff fait ici montre d'une clarté impeccable et réussit à exposer avec brio des points extrêmement difficiles, sans céder à des réductions faciles. Bref, c'est le livre le plus intéressant paru en linguistique depuis de très nombreuses années.

Pour situer le lecteur, si l'on compare ce livre à The Language Instinct, le bestseller de Steven Pinker, Foundations of Language est beaucoup plus profond et a une portée beaucoup plus vaste que le livre de Pinker ; il est aussi nettement moins raccoleur et réducteur.

Foundations of Language se divise en trois parties et comporte 13 chapitres. Dans la première partie, « Psychological and Biological Foundations », Jackendoff nous présente les questions fondamentales qui motivent la linguistique générative. Dans le chapitre 1, « The Complexity of Linguistic Structure », comme le livre s'adresse aussi à des non-linguistes, [End Page 71] Jackendoff décrit la structure très riche sur laquelle les linguistes s'entendent en général pour une petite phrase simple de l'anglais : ses propriétés phonologiques, morphologiques, syntaxiques, sémantico-conceptuelles. Il avise les non-linguistes qu'ils doivent prendre toutes ces propriétés en compte s'ils veulent proposer des analyses responsables.

Les trois autres chapitres de cette première partie décrivent ce que Jackendoff considère être les trois principes de fond de la grammaire générative. Le chapitre 2, « Mentalism, » expose l'idée que le langage est établi dans l'esprit (mind) et donc dans le cerveau des locuteurs, de sorte que la linguistique est une branche de la psychologie. Le langage fait partie de l'organisation fonctionnelle et de l'activité fonctionnelle du cerveau : c'est un peu comme un logiciel cérébral. Toutefois, Jackendoff nous met en garde contre une comparaison trop simpliste avec les ordinateurs : d'abord, le cerveau n'a pas de processeur central, mais plutôt un grand nombre de systèmes spécialisés qui interagissent en parallèle pour construire notre compréhension du monde ; ensuite, l'organisation fonctionnelle de l'esprit n'opère pas indépendamment de son implantation physique dans le cerveau : elle est ajustée très précisément à ce que la « quincaillerie » peut faire. Comme pour la plupart des notions présentées dans le livre, Jackendoff nous dresse un bref historique du développement du mentalisme en grammaire générative. C'est une excellente occasion à chaque fois pour le lecteur d'évaluer les motivations pour la notion, les intuitions sur lesquelles elle s'appuie, et sa pertinence face aux développements théoriques courants. Quoique l'idée de mentalisme soit maintenant très répandue, Jackendoff en renouvelle la présentation en montrant ce qui résulte de sa confrontation avec des connaissances des sciences voisines de la linguistique. Par exemple, des notations utilisées en mentalisme linguistique comme phonème b ou SN (syntagme nominal) doivent correspondre à des états des neurones pertinents dans le cerveau. Or un phonème b ou un SN est généralement considéré comme étant une notion discrète ou catégorique. Par contre, le calcul neural semble gradué, une question de degré d'activation et de force synaptique. Toutefois, Jackendoff suggère que l'écart entre les deux types d'états fonctionnels n'est peut-être pas si grand. D'une part, on sait que certains neurones ont des réponses très spécifiques et qu'ils font une distinction nette entre ce à quoi ils répondent et ce à quoi ils ne répondent pas. D'autre part, les états fonctionnels sont également gradués en linguistique : la perception catégorielle des phonèmes n'est pas parfaitement délimitée en phonétique acoustique ; la gradation semble être très fréquente pour les catégories sémantiques (pensons aux notions de couleurs) ; même en syntaxe, on a parfois soulevé une certaine indétermination, comme les « squishy categories » de Ross (1972) (mais Bouchard 1995: section 1.5.1 montre que les exemples de ce type de gradation en syntaxe sont douteux).

Au chapitre 3, « Combinatoriality », on nous rappelle qu'une langue peut potentiellement contenir un nombre infini de phrases, et qu'une expression particulière peut être arbitrairement longue. Comme nous ne pouvons avoir un nombre infini de phrases ou une expression infinie dans notre cerveau, celui-ci contenant un nombre fini de neurones, il faut conclure que la grammaire est une combinatoire : c'est un ensemble fini de règles opérant sur un ensemble fini de vocabulaire. Jackendoff décrit les différents types de règles proposées en ce moment en linguistique. Par exemple, il y a trois principaux types de règles syntaxiques (formation, dérivation et contraintes) et trois principaux types de règles lexicales (formation, redondance, hiérarchies d'héritage). Il se penche sur la nature des règles de grammaire : elles ne sont pas prescriptives ; elles ne sont pas non plus comme des règles descriptives formelles comme en physique (les planètes ne résolvent pas des [End Page 72] équations différentielles). Pour permettre à la linguistique d'établir des liens avec la psychologie et les neurosciences, il faut que ces règles se situent entre l'esprit conscient et les neurones, dans une organisation particulière de systèmes du cerveau qu'il appelle l'esprit fonctionnel (f-mind).

Le chapitre 4, « Nativism », explique l'hypothèse de Chomsky selon laquelle l'enfant emploie des ressources pour acquérir le langage qui vont au-delà de celles qu'il emploie pour d'autres types d'acquisition : comme les données de l'environnement sont une base insuffisante pour que l'enfant puisse construire la grammaire d'une langue—c'est l'argument de la pauvreté de stimulus—on pose donc que la capacité d'apprendre un langage est en partie inscrite dans le cerveau humain : c'est la Grammaire Universelle (GU). Cela soulève plusieurs questions. Comment peut-on vérifier cette hypothèse ? Comment le code génétique peut-il produire une telle inscription ? Quel pourrait être le rôle de l'évolution dans son émergence ? Il est rafraîchissant de lire chez Jackendoff une mise en garde contre la facile tentation, devant un nouveau phénomène grammatical, de le présenter comme une nouvelle composante de la GU, avec comme résultat une inflation de ce que la GU contient. (Toutefois, il tombe parfois lui-même dans le piège, comme par exemple dans sa discussion, p. 85–86, de phrases comme Every oak grew out of an acorn, Every acorn grew into an oak, An oak grew out of every acorn, et *An acorn grew into every oak : le paradoxe n'est qu'apparent et provient d'une prémisse erronée sur la correspondance entre les prépositions into et out of , comme le montre Bouchard 1995:55–58.) Comme à de nombreuses reprises dans le livre, Jackendoff déplore les polarisations et souhaite plus de conciliation et de collaboration : les connectionistes mettent fortement l'emphase sur les stratégies d'acquisition, alors que les générativistes insistent sur la préspécification de la grammaire. (Ainsi, ceci amène Chomsky 1995, 2000 à affirmer que l'état initial de l'apprenant, la Grammaire Universelle, comprend des éléments différents de ce que l'on trouve dans les autres sciences du cerveau. Plutôt que de se réjouir de cette conclusion qui éloigne la linguistique des autres sciences, on peut tenter de montrer, comme Bouchard 2002, que les propriétés dérivent de l'état initial de l'être humain quant à sa physiologie et à sa cognition, avec une adaptation à l'activité langagière de ces propriétés qui lui sont logiquement antérieures.)

Dans la deuxième partie, « Architectural Foundations », Jackendoff présente une approche qui lui semble plus prometteuse pour une interaction avec les autres neuro-sciences voisines de la linguistique. Cette approche se démarque de la grammaire générative standard. Tout d'abord, dans le chapitre 5, « The role of Syntax » il prend une position nettement moins syntaxico-centriste que la GG standard. De plus, il attribue beaucoup d'importance aux interfaces entre les principales composantes (syntaxe, phonologie, sémantique) et croit que ces interfaces sont très complexes. Il emprunte et modifie des notions d'autres cadres théoriques qui accordent plus d'importance que la GG à ce type d'organisation parallèle. Son analyse du Heavy NP Shift en anglais est un bon exemple de son modèle à systèmes parallèles : ici, la prosodie contraint la syntaxe et force le SN « lourd » à se retrouver à la fin de la phrase.

Le chapitre 6, « The lexicon », est un exemple de la reconceptualisation de la grammaire avancée par Jackendoff. La GG traditionnelle pose que les items lexicaux entrent dans le système combinatoire en étant insérés dans des structures syntaxiques, et que ce sont toujours des mots. Dans son modèle parallèle, Jackendoff pose plutôt que les items lexicaux sont un réseau d'éléments faisant partie des interfaces entre les diverses composantes. [End Page 73] De plus, les éléments emmagasinés en mémoire sont hétérogènes, allant de l'affixe à l'expression idiomatique.

Le chapitre 7, « Language processing », montre comment le modèle parallèle permet de rapprocher la théorie de la compétence—qui rend compte de l'éventail des structures à la disposition du locuteur—de la théorie du traitement—qui porte sur la façon dont un locuteur, en temps réel, crée des structures pour les phrases perçues et produites. Selon Jackendoff, son modèle permet de dévoiler les ressemblances entre les principes de la théorie de la compétence et les principes employés par un locuteur pour produire et comprendre des énoncés, de sorte qu'on peut véritablement attribuer une réalité psychologique à la grammaire de la compétence.

Au chapitre 8, « Evolution », on se penche sur une question soulevée par l'hypothèse innéiste, à savoir comment la capacité d'apprendre une langue a pu émerger à un certain point dans l'évolution de l'espèce humaine. Jackendoff trouve difficile de voir comment une aptitude aussi complexe que celle entrevue par les linguistes puisse s'être développée par la sélection naturelle. Une première tentative de solution, qu'on trouve chez Piattelli-Palmerini (1989), s'appuie sur la notion d'écoinçon (spandrel) de Gould et Lewontin (1979) : un certain nombre de développements indépendants motivés par la sélection naturelle convergent accidentellement en une structuration du cerveau qui produit la GU, quoique la GU elle-même ne résulte pas de la sélection. Jackendoff adopte plutôt une position semblable à celle de Pinker et Bloom (1990) : les avantages communicatifs du langage humain sont la sorte de phénomène cognitif auquel la sélection naturelle est sensible. Toutefois, il conserve une caractéristique de la première solution : le développement des différentes composantes du langage se serait produit progressivement, l'une après l'autre. Pour démontrer sa thèse, il fait appel à des données du langage enfantin, de l'acquisition tardive d'une deuxième langue, de l'aphasie, des pidgins, et des expériences de langage auprès des singes. L'emploi de symboles serait une première étape ; puis le passage à une classe très vaste de symboles ; ensuite la concaténation de symboles en unités plus grandes ; puis l'emploi de la concaténation pour exprimer des relations entre les symboles ; ensuite l'introduction de symboles qui expriment une relation ; puis une distinction grammaticale entre de grandes catégories sémantiques (comme Verbe= situations) ; enfin la morphologie et la structure syntagmatique. (Toutefois, Jackendoff reste très vague sur la façon dont ces systèmes spécialisés ont pu évoluer pour en venir à interagir entre eux. De plus, ses propositions demeurent très générales et on voit mal comment les relier à des données linguistiques précises. Bouchard 2002 argumente que de tels systèmes spécialisés sont vraisemblablement des adaptations de modules antérieurs et montre qu'on peut tirer d'une telle approche des analyses fines et précises tant en syntaxe qu'en sémantique.)

Dans la troisième et dernière partie du livre, Jackendoff se penche sur ce qu'il considère comme une lacune flagrante de la GG: l'absence d'une théorie sémantique suffisamment élaborée. Il tente donc de développer les fondements d'une théorie sémantique compatible avec les buts de la GG. Il commence au chapitre 9, « Mentalism again », par indiquer ce que sont les enjeux pour une sémantique en GG, et fait de nombreuses comparaisons avec d'autres modèles sémantiques. En particulier, il souligne que s'il y a une sémantique linguistique qui se distingue de la connaissance du monde, c'est la théorie de l'interface qui se situe entre le sens et l'expression linguistique du sens.

Le chapitre 10, « Reference and truth », aborde un problème difficile pour une sémantique mentaliste : l'intuition que le langage réfère aux objets et aux événements dans le monde. Jackendoff reprend une position qu'il a souvent adoptée dans le passé, à savoir [End Page 74] que la référence est une relation entre les expressions linguistiques et le monde tel que conceptualisé par le locuteur.

Le chapitre 11, « Lexical Semantics », reprend également une hypothèse familière dans son œuvre : il y a décomposition sémantique des items lexicaux, mais autre que celle des conditions nécessaires et suffisantes de la décomposition traditionnelle. Entre autres, il revient sur les catégories floues et la typicalité, et il adopte une variante des structures de qualia de Pustejovsky (1995). Je suis en profond désaccord avec ces formes de décomposition (sur les deux premiers points, voir Bouchard 1995: section 1.5) ; quant aux qualia, Bouchard (2002:22–25) montre que l'interprétation de début de lecture de Mary began the book ne dépend pas de qualia du nom commun book, la fonction propre d'un livréetant d'être lu par des gens. Ce type de composition active n'opère pas sur des éléments de sens, mais plutôt sur des inférences provenant de notre connaissance des référents en jeu. Ainsi, pour savoir comment interpréter began dans I/He/She began Dostojevsky, il faut connaître des propriétés du référent de Dostojevsky, et aussi des référents des pronoms. Un nom propre ne porte pas un concept qui définit une classe naturelle, n'a pas de qualia, de spécification quant à l'apparence de l'objet, comment il en vient à être, comment il est utilisé, etc. Il en va de même pour un pronom. Pour savoir à quel événement correspond la phrase, il faut connaître des propriétés des référents qui permettront de déterminer s'il s'agit de lecture, de traduction, d'impression, d'édition, d'illustration, de sculpture, etc. Ceci ne relève plus du domaine de la linguistique, comme l'indique par exemple le fait que les qualia sont neutralisables (defeasible) en contexte. Jackendoff discute un exemple de ce type—The goat finished the book—et argumente qu'il ne peut s'agir de pragmatique parce que l'anomalie dans Bill finished the book, and so did the goat est exactement du même type qu'une anomalie due à un mauvais emploi d'un élément polysémique comme dans The chef cooked all afternoon, and so did the roast. Si on attribue la première anomalie à un conflit pragmatique dans l'information encyclopédique et la deuxième à un conflit sémantique, on passe à côté d'une généralisation, dit-il. Mais s'agit-il vraiment du même type d'anomalie ? Et la même impression (the same flavor) provient-elle de la même cause ? Par exemple, qu'est-ce qu'il y a de commun à toutes les choses qui me rendent heureux/triste à part qu'elles me rendent heureux/triste ? Y a-t-il un lien plus profond entre elles ?

Au chapitre 12, « Phrasal Semantics », Jackendoff argumente que si le sens d'une phrase peut être obtenu à partir du sens de ses mots et de leur mode de combinaison dans certains cas simples, il faut enrichir ce modèle considérablement dans la majorité des cas. Ainsi, selon lui, dans un exemple comme L'omelette est partie sans payer, il faut enrichir la structure de la phrase avec des éléments lexicaux comme PERSONNE et ASSOCIÉE À pour rendre compte du transfert de référence. Un autre cas serait la coercition aspectuelle dans des phrases comme Sam slept until the bell rang et Sam jumped until the bell rang. Selon lui, until exprime une borne temporelle à la fin d'un procès en cours, de sorte qu'on interprète jumped comme une répétition de sauts : l'interlocuteur est amené à une interprétation complexe comme s'il y avait addition de l'adverbe repeatedly. (Mais si on pose que jump ne fait qu'indiquer qu'il y a eu action de sauter sans préciser le nombre de fois, et que until ne prend pas comme « argument » un procès en cours, mais plutôt attribue cette propriété à son « argument », alors l'interprétation de Sam jumped until the bell rang est un cas de composition simple.)

Un bref chapitre 13, « Concluding Remarks », complète le livre, où Jackendoff résume sa pensée et exprime à nouveau son espoir d'une culture de collaboration entre les divers groupes concernés. [End Page 75]

J'ai parsemé ce compte-rendu de divers doutes et critiques. J'en aurais bien d'autres, mais ceci n'est pas le lieu pour les développer. Et sans doute que chaque lecteur aura ses propres divergences avec une partie des propositions de Jackendoff. Mais le fait que le livre nous amène à ces remises en question, loin d'être une faiblesse, est son grand mérite. Foundations of Language est très explicite à propos des notions fondamentales et présente plusieurs perspectives nouvelles qui nous amènent à évaluer la grammaire générative traditionnelle et nos positions personnelles pour l'étude du langage. C'est donc un excellent outil pour prendre du recul et pour faire le point. Comment Jackendoff décrit-il l'état des choses ? Est-on d'accord ? Où va-t-on ? Qu'est-ce qu'il faut faire maintenant? Est-on d'accord avec les perspectives d'avenir qu'il présente ? Je crois que ce genre de questions éclaire notre travail de chaque jour et empêche de sombrer dans la recette facile.

Denis Bouchard
Université du Québec à Montréal

Références

Bouchard, Denis. 1995. The semantics of syntax. Chicago : University of Chicago Press.
Bouchard, Denis. 2002. Adjectives, number and interfaces: Why languages vary. Oxford : Elsevier Science.
Chomsky, Noam. 1995. The minimalist program. Cambridge, Mass. : MIT Press.
Chomsky, Noam. 2000. Minimalist inquiries: The framework. In Step by step: Essays on minimalist syntax in honor of Howard Lasnik, sous la dir. de R. Martin, D. Michaels, et J. Uriagereka, 89-155. Cambridge, Mass. : MIT Press.
Gould, Stephen Jay et Richard Lewontin. 1979. The spandrels of San Marco and the panglossian paradigm: A critique of the adaptionist programme. Proceedings of the Royal Society of London 205:281-288.
Piattelli-Palmerini, Massimo. 1989. Evolution, selection, and cognition: From « learning » to parameter setting in biology and the study of language. Cognition 31:1-44.
Pinker, Steven et Paul Bloom. 1990. Natural language and natural selection. Behavioral and Brain Sciences 13:707-726.
Pustejovsky, James. 1995. The generative lexicon. Cambridge, Mass.: MIT Press.
Ross, John Robert. 1972. The category Squish: Endstation Hauptwort. In Proceedings of the Eighth Meeting of the Chicago Linguistic Society, sous la dir. de Paul M. Peranteau, Judith N. Levi, and Gloria C. Phares, 316-328. Department of Linguistics, University of Chicago. [End Page 76]

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