Abstract

A la lecture des témoignages de l'avocat Edmond-Jean-François Barbier (1689–1771) et du libraire Siméon-Prosper Hardy (1729–1806), qui ont écrit la chronique quotidienne de la capitale pendant presque tout le XVIIIe siècle (de 1718 á 1789, c'est-á-dire de la Régence de Philippe d'Orléans jusqu'á la prise de la Bastille), l'auteur cherche á comprendre, au delá des principes de rétribution et d'exemplarité du droit criminel de l'époque, le rituel de l'exécution publique tel qu'il était mis en scène á Paris. Cette étude entend ainsi démontrer que l'exécution des criminels, propre au modèle de pouvoir qui voulait s'y voir représenter, correspondait davantage á un cérémonial d'Etat qu'á un rituel pénal ou á une fête populaire, constituant peut-être le double négatif des liturgies politiques qu'ont étudiées les "néo-cérémonialistes" américains.

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