Abstract

Depuis les années 1970, Anthony Doob documente l’évolution, au Canada, des connaissances en matière de la détermination de la peine et des politiques reliées, ainsi que les forces sociales, attitudinales et psephologiques qui les influencent. Hormis l’édiction, en 1996, d’une loi précisant les objectifs généraux de la détermination de la peine et l’édiction de lois à portées limitées sur la peine minimum obligatoire, peu de choses se sont déroulées au Canada. En contrepartie, un grand nombre de changements à l’égard des lois, des politiques et des pratiques ont eu lieu aux États-Unis, et la plupart d’entre eux ont eu un effet négatif, c’est-à-dire une diminution de justice, des prisons encombrées, des taux sans précédent d’emprisonnement et des disparités raciales aggravées. Les Américains auraient tiré profit d’une inertie comme celle du Canada. Les Canadiens ont bien peu de choses positives à apprendre de l’expérience de la réforme américaine.

Abstract

Anthony Doob has documented the evolution of knowledge about sentencing and sentencing policy in Canada since the 1970s, and the social, attitudinal, and psychological forces that influenced them. Except for the enactment, in 1996, of a statute specifying general purposes of sentencing and the enactment of mandatory minimum sentencing laws of limited scope, not much has happened in Canada. By contrast, enormous numbers of changes in law, policy, and practice have occurred in the United States, with mostly negative effects in terms of diminution of justice, crowded prisons, unprecedented imprisonment rates, and worsened racial disparities. Americans would have benefitted from something like Canadian inertia. Canadians have little that is positive and much that is negative to learn from the American sentencing reform experience.

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