Abstract

This paper examines the lived experiences of Chinese-Canadian youth in Alberta in relation to two multiculturalism debates: multiculturalism as a politics of recognition and multiculturalism as a cohesive force. It focuses on three themes of their lived experiences, which include racial discrimination and stereotypes in school; biased media representation; and the relationship between ethnic language maintenance, sense of belonging and multiculturalism policy within a bilingual framework. Two findings are highlighted in this paper. First, the racism youth experienced at school and the racist discourse against Chinese-Canadian students found in Canadian media indicate that Chinese Canadians as racialized and ethnic minorities have not been recognized and treated as equal partners in social interactions with the White dominant group. The multicultural policy focus and task of addressing racism in the 1980s has yet to be finished despite current multicultural policy having a new focus. Second, multiculturalism within a bilingual framework is more an assimilating force than a divisive one. Given the separation of language rights and cultural rights as well as the strong linguistic and cultural assimilation forces in major Canadian institutions, it is less likely for Chinese-Canadian youth to maintain their ethnic language and culture. The main factor that affects their sense of belonging to Canada is the racism in Canadian society rather than the symbolic recognition of diversity that multiculturalism encourages.

Cet article porte sur les expériences vécues par la jeunesse sino-canadienne en Alberta par rapport à deux débats multiculturels : le multiculturalisme en tant que politique de reconnaissance d'une part, et que force cohésive, d'autre part. Notre étude se focalise sur trois thèmes de ce qu'ils ont vécu, et inclut la discrimination raciale et les stéréotypes à l'école, la représentation biaisée des médias, et enfin, la relation entre le maintien de la langue ethnique, le sentiment d'appartenance et la politique du multiculturalisme à l'intérieur d'un cadre bilingue. Nous relevons deux constats : d'abord, le racisme que les jeunes subissent à l'école et le discours raciste contre les étudiants sino-canadiens que l'on trouve dans les médias de ce pays, indiquent que les Canadiens chinois, en tant que minorités ethniques racialisées, ne sont ni reconnus ni traités comme partenaires égaux dans les interrelations sociales avec le groupe dominant des Blancs. L'objectif et la tâche de la politique multiculturelle de prendre en cause le racisme dans les années 1980 sont loin d'être remplis, bien qu'aujourd'hui celle-ci aille dans une nouvelle direction. Selon notre second constat, le multiculturalisme dans un cadre de travail bilingue est plus une force assimilatrice qu'un facteur de division. Étant donné, au niveau linguistique et culturel, la séparation des droits et les grandes forces d'assimilation dans les principales institutions canadiennes, il est moins que probable que la jeunesse sino-canadienne maintienne sa langue et sa culture d'origine. Le facteur principal qui affecte son sentiment d'appartenance au Canada est le racisme de la société de ce pays, bien plus que la reconnaissance symbolique de la diversité encouragée par le multiculturalisme.

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