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Reviewed by:
  • Women, Genre and Circumstance: Essays in Memory of Elizabeth Fallaize ed. by by Margaret Atack, et al.
  • Melanie Collado
Atack, Margaret, Diana Holmes, Diana Knight and Judith Still, eds. Women, Genre and Circumstance: Essays in Memory of Elizabeth Fallaize. London: Legenda, 2012. PP 149. ISBN 9781997975301. $48 (Hardcover).

Women, Genre and Circumstance est un recueil d’articles publiés en hommage à Elizabeth Fallaize décédée en décembre 2009. Ces études regroupées en trois grandes catégories correspondant aux domaines de recherche dans lesquels cette pionnière des études féministes s’est distinguée (Simone de Beauvoir, la nouvelle comme genre, et les préoccupations contemporaines dans les études littéraires féministes) témoignent du respect et de l’affection que Fallaize a su inspirer.

La première série d’articles du recueil rappelle sans ambigüité que, malgré les critiques dont Beauvoir a fait l’objet au fil des années, ses travaux, qu’il s’agisse de ses essais, romans ou mémoires, restent une source d’inspiration pour plusieurs générations de chercheuses qui ont elles-mêmes eu une influence considérable dans les études féministes. La contribution de Toril Moi propose ainsi une relecture de La femme rompue et de L’invitée révélant que, bien que ces deux ouvrages aient fait l’objet d’une réception critique très différente, ils gagnent à être relus ensemble. Selon Moi, Monique, le personnage tant décrié de La femme rompue, constitue en fait une représentation très juste d’un moment seuil de l’histoire des femmes qui précède de peu une période de changements drastiques. Pour sa part, Michèle Le Dœuff examine l’impact qu’a pu avoir sur la conception du Deuxième sexe le voyage de Simone de Beauvoir aux États-Unis en 1947, et elle affirme que ce voyage a sans doute permis à Beauvoir de jeter un regard neuf sur des structures qui semblaient faussement immuables. Avec Suzanne Dow, c’est le thème de la femme amoureuse qui est revisité et exploré. D’après elle, le questionnement sur l’amour chez Simone de Beauvoir est indissociable de sa réflexion sur la tradition philosophique et sur la femme. Dow déduit de son analyse que la découverte du féminisme, qui a conduit Beauvoir à interroger et à réévaluer l’idée de « l’autre », permet aussi d’envisager sous un jour plus positif la vision beauvoirienne de « l’amour romantique ». Dans le chapitre qui conclut la section sur Beauvoir, Ursula Tidd revient sur la rédaction de La Force de l’âge et de La Force des choses, montrant que le récit des souvenirs de l’occupation allemande et les sentiments de Beauvoir à propos de l’indépendance de l’Algérie sont inextricablement liés, et que cela provoque un trouble qui se manifeste dans les choix narratifs de l’auteure. Selon Tidd, la guerre d’Algérie a été un catalyseur qui a joué un rôle essentiel dans le travail mémoriel et dans l’engagement politique et féministe de [End Page 103] Beauvoir.

Les chapitres plus particulièrement consacrés à la nouvelle portent sur des textes qui vont de Balzac à Simenon en passant par Maupassant et Borges. Tout en choisissant des récits très variés, Diana Knight, Colin Davis et Alison Finch en viennent tous à montrer comment les textes analysés dévoilent la fragilité de l’être humain et les entraves contre lesquelles se débattent (avec ou sans succès) des personnages en quête de liberté. Il en résulte que la dimension philosophique reste très présente dans chacun de ces essais.

La dernière grande partie de Women, Genre and Circumstance ouvre trois pistes de recherches féministes. Judith Still contribue à l’exploration de textes féminins relativement peu connus en étudiant la remise en question des normes dans La Dame à la louve de Renée Vivien. Quant à Gill Rye, elle analyse une littérature émergente qui explore les nouvelles représentations de la maternité, et...

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