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sciences humaines 175 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 s=éloigne de la grande thématique du colloque. On ne peut amorcer notamment des réflexions profondes à partir de l=analyse d=un seul mot, soit la description lexicographique de l=emprunt well dans une variété de français parlé du sud-est du Nouveau-Brunswick (voir Gisèle Chevalier, p. 85B97). En outre, pour les cas d=ambiguïté présentés dans certains textes, une transcription phonétique, absente à la suite d=un grand nombre d=exemples, aurait éclairé le lecteur dans son appréciation de l=intégration de l=emprunt. Au delà de l=aspect scientifique, la lecture de l=ensemble des textes permet la découverte d=un florilège d=expressions et de mots colorés, témoignant de la vitalité des langues en contact. Par exemple, si vous êtes au Niger, assurez-vous de faire thank you, dit autrement, de * porter votre chemise à l=intérieur du pantalon + (Daniel Barreteau et Boureïma Diadié). Bref, un recueil à visée à la fois pédagogique et épistémologique, utile, malgré les inévitables redites (définitions, critères d=intégration, lois de l=accord, etc.), pour rafraîchir le contenu d=un cours de lexicologie ou de terminologie et indispensable dans toute recherche portant sur l=emprunt ou sur les politiques linguistiques. Les participants à ces Journées n=ont heureusement pas pensé dans leur tête, expression calquée de la langue éwé (Tchad) signifiant * réfléchi profondément et en secret + (Jean Tabi-Manga). Le secret, comme en témoignent ces Actes, a été levé. (BENOÎT LEBLANC) Annick Farina, Dictionnaires de langue française du Canada. Lexicographie et société au Québec Paris, Honoré Champion, 445 p. Le français au Québec. 400 ans d=histoire et de vie, s. la dir. de Michel Plourde avec la coll. de Hélène Duval et de Pierre Georgeault, Montréal, Fides, Les Publications du Québec, XXXII-516 p. Le livre d=Annick Farina représente une contribution importante pour les lettres françaises. La langue française du Québec est un sujet fortement politisé où il est difficile d=être objectif et où on court le risque d=être assigné dans un camp ou dans l=autre. L=auteure a l=avantage de ne pas être québécoise, de ne pas vivre au Québec, bien qu=y ayant fait de longs séjours et ayant pu ainsi y observer de près la situation de la langue. Française, elle passe en revue la production lexicographique du Québec et sa réception depuis les origines jusqu=à maintenant, la plupart du temps d=un point de vue interne, mais en ayant parfois comme modèle comparatif externe les dictionnaires de français publiés en France. Si elle examine les textes sous un angle d=abord métalexicographique, elle les explique aussi d=après les attitudes sociolinguistiques et sociopolitiques qui les informent. Après une introduction méthodologique claire et utile, elle expose son sujet en trois parties correspondant partiellement à trois périodes chronologiques 176 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 successives C * À la recherche d=un savoir : les dictionnaires de curieux +, * À la recherche d=une pureté : les dictionnaires d=éducateurs, des dictionnaires de combat +, * Recherche d=une nationalité : les dictionnaires de lexicographes + C, suivies de plusieurs annexes : une bibliographie chronologique et analytique des dictionnaires québécois, des bibliographies alphabétiques et des fiches historiques d=articles lexicographiques. Les trois chapitres de l=exposé principal sont assez complets; les appréciations qu=ils renferment sont détaillées et, dans l=ensemble, justes; la répartition des ouvrages dans l=une ou l=autre des trois catégories mentionnées ci-dessus semble en général pertinente. On peut se demander cependant pourquoi le Dictionnaire historique du français québécois est rangé parmi les dictionnaires de curieux et non parmi les dictionnaires de lexicographes; ce dictionnaire a bénéficié de subventions importantes accordées par le...

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