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496 LETTRES CANADIENNES 2000 qu=il a été surtout un * pacifiste +, un chef ambivalent et un amateur de livres et de conversation. L=ouvrage est complété par une chronologie utile établie par Michèle Vanasse et par des * Éléments de bibliographie + où l=article magistral de Fernand Ouellet (DBC, X, 619B633) surprend par son absence. (DAVID M. HAYNE) Micheline Morisset, Arthur Buies, chevalier errant Québec, Nota bene et Société Radio-Canada, 208 p., 17,95$ De tous les auteurs canadiens-français du XIX e siècle que le XX e siècle québécois a redécouverts avec plaisir et profit, nul n=est plus original et plus lisible qu=Arthur Buies. Les écrits de ce * moitrinaire + anticlérical B l=emprunt est de Claude-Henri Grignon B furent ramenés à la lumière vers le milieu du XX e siècle par les thèses et les monographies de Léopold Lamontagne et Marcel-Aimé Gagnon, puis remis sous nos yeux dans plusieurs anthologies (Gagnon, Lamontagne, Laurent Mailhot) et réimpressions . Ayant fait l=objet en 1970 d=un numéro spécial de la revue Études françaises, ses écrits ont reçu depuis 1986 la consécration de trois savantes éditions critiques préparées par Francis Parmentier. Bref, exactement cent ans après sa mort, Buies est redevenu un auteur lu et commenté, à tel point que la nouvellière Micheline Morisset lui a consacré, en juillet 1996, une série de dix émissions à la chaîne culturelle de Radio-Canada, série qu=elle vient de réunir dans son volume Arthur Buies, chevalier errant. Né à Montréal le 24 janvier 1840 d=un père écossais et d=une mère porteuse d=un grand nom à particule, Buies fut bientôt abandonné par ses parents, planteurs en Guyane, et fut élevé par ses grand-tantes seigneuresses . Il fit ses études, ses * années d=ignorance +, disait-il, aux collèges de Sainte-Anne de la Pocatière et de Nicolet avant de faire un dernier stage au Petit Séminaire de Québec. Par la suite, il voyagea en Guyane, à Dublin, à Paris et en Italie, où il s=enrôla dans l=armée de Garibaldi. Revenu au Canada, il s=adapta difficilement à une vie d=avocat et de journaliste, fondant des journaux éphémères et composant des Chroniques remarquées. Vers 1879, il s=allia au célèbre curé Labelle, * le roi du Nord +, et se fit le publiciste de la colonisation canadienne-française. Il décéda à Québec le 26 janvier 1901. Le récit de madame Morisset s=ouvre en 1995 à Rimouski. Arthur Buies, * mort depuis près d=un siècle +, arpente le boulevard qui porte son nom et essaie de se reconnaître dans un milieu détruit par l=incendie de 1950 et transformé par la technologie et les mœurs du XX e siècle. Dans un premier temps, il se rappelle la solitude de ses premières années, son attachement à l=abbé Thomas-Étienne Hamel et à son cousin Ulric-Joseph Tessier et ses nombreuses déceptions. Il rencontre une jeune mère, Geneviève, dans un casse-croûte; elle SCIENCES HUMAINES 497 partage son isolement et ils échangent leurs souvenirs. Buies lui raconte ses luttes contre le cléricalisme, contre l=enseignement des collèges classiques, contre la peine de mort, contre l=émigration de ses compatriotes, et les condamnations qu=il avait essuyées de la part du clergé et des bienpensants . Elle, de son côté, lui fait connaître les problèmes d=une femme seule dans notre société, déplore les lenteurs du progrès social et regrette la déception des référendums. Buies finit par croire que les questions fondamentales de son peuple ne changent guère et que celle de la langue, à laquelle il s=était dévoué, persiste à travers les siècles. La sympathie de l=auteure pour son personnage est évidente et elle cite abondamment les écrits de Buies B * J=ai les mots de Buies plein la bouche +, dit-elle B ainsi que...

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