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196 LETTERS IN CANADA 1988 of Garneau, an interview with him entitled 'Les mensonges de la communication ,' extensive biographical notes on all aspects of his varied professional career, and a long bibliography that is particularly useful because so much has remained unpublished and unproduced. Des Landes's extensive research has brought together considerable material neverbefore available. The book contains manyinterestingand delightful photographs and illustrations. All this material should make it possible now to study both Garneau's poetry and his theatre in the serious way they deserve, to establish in a detailed way his practice and theory of writing, and to suggest his place in contemporary Quebec literature, his relationship with other writers, the influence he has had. Garneau wrote his first dramatic script in 1955. However, his first stage creation, 'Les Grands Moments,' did not happen until 1970. Since then he has created over forty plays, sixteen of which have been published. He was chosen for the Governor-General's award in 1978 for Les Celebrations, but he declined it in view of his sense of social responsibility as a Quebecois. He has also done important tradaptations, several radio productions, film scripts, and songs. Des Landes provides much valuable factual information on all these activities as well as on the critical reception Garneau's writing has received: what he has done, the interplay among theatre, poetry, and music, the goal of communication, and the impact of his creative collaboration with writers, actors, and the wider public. Byway ofconclusion to this discussion about these two volumes by and about Michel Garneau - Quebec poet, dramatist, cultural activist, and troubadour - Iborrow his most recentline ofpoetry: 'je vous souhaite une belle vie.' (LOUISE H. FORSYTH) Fran<,;oise Laurent. L'Oeuvre romanesque de Rejean Ducharme Fides, colliApproches.' 180. $16.95 broche Le livre de Franc;oise Laurent ayant pour objectif comme Ie reste de la collection'Approches' de Fides, de presenter une vue d'ensemble d'une oeuvre quebecoise marquante et de la replacer dans une perspective culturelle plus large, remplit son dessein. Ainsi on y trouve un bon aperc;u de 1a thematique, des caracteristiques langagieres des romans de Rejean Ducharme et meme de certaines interrogations critiques specifiques quant acet auteur. Laurent donne avoir une somme impressionnante de traits ducharmiens, notamment: omnipresence de I'angoisse, de la revolte contre Ie monde et 'l'adulterie,' valorisation inconditionnelle du 'monde unisexe de l'enfance,' preponderance des jeux de langage et d'imagination sur Ie deroulement d'un recit, symbolique de la destruction , structure en dedoublements. (La couverture du livre, un dessin de Tin Yum Lau, tableau comme scinde en deux, atravers lequel semble se HUMANITIES 197 profiler un personnage feminin, offre une excellente illustration de ce dernier aspect.) Le fil conducteur sur lequel s'appuie I'analyse de Laurent est celui du surrealisme, auquel se rattacherait selon elle I'oeuvre de Ducharme qui aurait subi !'influence de Lautreamont. Cette 'these' se justifie assez bien en general. Cependant, ce point de vue, comme celui de toutes les theses, peche parfois par une intentionnalite comme trop evidente, une tendance a mettre pour ainsi dire en caracteres gras des connexions a certains moments un peu 'carrees' entre les elements et aussi par la redondance de la demonstration. Andre Breton est evoque a chaque detour et I'on se demande enfin pourquoi ce livre ne se donne pas davantage Ie droit de parler sans entraves. Ce qui etonne aussi, c'est une sorte de paradoxe: l'analyse met en relief, comme pour Ie faire en quelque sorte admirer, l'aspect 'surrealiste' de l'oeuvre narrative de Ducharme mais comporte egalement un nombre relativement grand de remarques hyper-traditionnelles sur la litterature, l'art, l'esthetique en general, affirmations et definitions qui s'averent en outre superflues dans Ie contexte de l'etude. Par exemple: 'La beaute est un terme complexe du fait de son alliance avec Ie bien, l'harmonie, l'ordre du monde - donc Dieu.' Et pour parler de la sexualite inhibee des heros des Enfantames: 'Quel predicateur a mieux montre l'autonomie de la chair, l'a a ce point dissociee de l'ame?' Ce type de commentaire se rattachant a une ensemble referentiel tellement a notre avis en porte a faux avec l'esprit de I'oeuvre etudiee s'allie de plus a une serie de procedes qui peuvent facilement agacer: ainsi des rapprochements systematiques avec la tragedie grecque, Freud, qui restent la plupart du temps trop generaux pour etre veritablement significatifs, de certaines analogies aI'emporte-piece ('De Marcel dans La Recherche a Andre et Nicole Ferron dans LfHiver de force, on passe de la lecture visant l'essence de l'art a la lecture Sfabimant dans Ie neant, les antipodes entre lesquels toute lecture se situe.') On aura compris l'ambivalence devant laquelle on se trouve a la lecture de l'oeuvre critique de Fran<;oise Laurent qui, d'une part, dispense nombre d'informations indispensables a la comprehension de Ducharme , donne une image claire des romans analyses a tour de role (on regrette cependant qu'il n'y ait que trop rarement des rapports etablis entre eux) et surtout offre un scheme d'interpretation de base interessant ; mais en meme temps, il faut bien avouer que Ie lecteur, la lectrice, susceptible d'aimer Ducharme ne pourra vraisemblablement lire cette analyse qU'avec un enthousiasme modere. (MARYEL ARCHAMBAULT) ...

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