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l1UMANITIES HS3 Les lecteurs de cette etude ne manqueront pas d'apprecier la clarte de la demarche critique dont I'aspect systematique et detaille permet de mettre en lumiere de nombreux elements de I'ceuvre aquinienne. Tout en procedant de fa~on diachronique, Mocquais a Ie merite de mettre en rapport certains elements thematiques et formels dans les quatre romans. Au niveau de I'analyse, c'est toutefois I'etude de Neige noire qui est la plus significative, ce chapitre etant non seulement Ie plus long (soixante-dix pages) mais Ie plus probant, en particulier, dans les commentaires au sujet de l'intertextualite shakespearienne. Si I'ensemble de I'ouvrage est convaincant, certaines interpretations ponctuelles s'averent discutables. Par exemple: H. de Heutz fait-il vraiment figure du pere dans Prochain Episode? Ce roman marque-t-il un 'echec discursif'? Et Trou de memoire met-il veritablement en place un discours de la 'reconstruction'? ny aurait lieu de reexaminer I'ideologie critique qui voit dans la rupture uniquement une force negative. On se demande aussi si certains commentaires critiques, qui pourraient etre plus nuances, ne sont pas influences outre mesure par la lecture de Neige noire? Enfin, on peut regretter que la bibliographie des ouvrages critiques soit assez limitee. Mais ces reserves n'enlevent rien au fait que Ie livre de Mocquais represente une etude serieuse et interessante dont I'apport ala critique aquiIUenne demeure incontestable. (JANET M. PATERSON) Fran~oise Laurent. L'Oeuvre romanesque de Marie-Claire Blais Fides, Collection 'Approches.' 247· $16·95 II Ya incontestablement rencontre intuitive et poetique entre Fran~oise Laurent et l'ceuvre de Marie-Claire Blais. En accord avec l'Avant-Propos qui affirme qu'il faut interroger I'ceuvre et 'I'echo qu'elle trouve dans les cceurs' (p 11) plutot que l'auteur, sa vie ou la logique, F. Laurent nous offre une 'lecture' dans Ie vrai sens du mot. Faisant abstraction des grilles analytiques habituelles, elle aborde les romans I'un apres l'autre, en relevant avec perspicacite et enthousiasme certains de leurs aspects les plus interessants ou les plus revelateurs. Elle sait faire aimer ces ceuvres qui lui inspirent parfois de veritables envolees poetiques. Elle ne manque pourtant pas de discernement, et c'est peut-etre Iii un des elements les plus importants de son etude. Pourquoi, par exemple, cette baisse de tension vers la fin de certaines ceuvres, ces personnages auparavant si puissants qui deviennent des etres desincarnes, sans grand interet? Ce serait souvent, parait-il, acause d'une dangereuse tendance vers I'abstraction, I'expose theorique et Ie renseignement historique, consequence de plus en plus evidente de l'engagement de Marie-Claire Blais envers les desherites de la societe contemporaine. II y a meme certains textes que F. Laurent condamne presque inconditionnellement, 184 LETTERS IN CANADA 1986 comme Un joualonais sa joualonie, 'pastiche' qui ne merite qU'une seule phIase, Une liaison parisienne, reglement de compte prive, 'livre execrable s'il en fUt' (p 75), ou Pierre, recit qui souffre d'un engagement social et politique trop explicite. Ses preferences, sans l'ombre d'un doute, vont vers I.e Sourd dans la ville, 'reuvre maltresse du patrimoine litteraire' (p 185). A vrai dire, l'analyse de F. Laurent presente (inconsciemment?) I'ensemble de l'reuvre comme une spirale ascendante vers la maitrise de l'ecriture Iyrique et des symboles qu'utiliseront avec tant de succes I.e Sourd dans la ville et Visions d'Anna. Cette conception d'une progression technique explique probablement pourquoi elle etudie L'Insoumise (1966) avant Une saison dans la vie d'Emmanuel (1965), ou Le Loup (1972) avant David Sterne (1967) et la trilogie des Manuscrits (1968-70). L'analyse devient donc de plus en plus etoffee et convaincante au fur et amesure qu'on progresse dans la lecture et qu'on decouvre la recurrence de certains mythes universels ou des themes de la mort, de l'art et de la redemption. F. Laurent signale en meme temps l'evolution d'une prose poetique qui suit intuitivement les fils conducteurs du surrealisme et qui temoigne d'un refus progressif de la grammaire et de la logique au profit d'une saisie...

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