Abstract

Despite recent modifications, the Togolese law on abortion remains restrictive, and most induced abortions are practised illegally. By combining an indirect (residual) method with a direct one, this study analyses abortion trends in Lomé, the capital of Togo. It also looks at changes in the timing and prevalence of abortions across different cohorts. Lastly, it establishes the relative role of abortion in the fertility decline observed in Lomé. The article uses data from the 1988 and 1998 Togo Demographic and Health Surveys (DHS) and from a 2002 survey on family planning and induced abortion in Lomé (Enquête sur la planification familiale et l'avortement provoqué à Lomé). The results suggest that abortion is increasing in the Togolese capital city. The number of abortions is particularly high among younger cohorts, who are more likely to have abortions than older women at the same ages. It would seem that abortion, which mainly occurs early in a woman's reproductive life, is being used as a form of birth control, resulting in a reduction of at least 10.8% in potential fertility.

Abstract

En dépit d'une modification récente de la loi sur l'avortement au Togo, cette dernière demeure restrictive et l'avortement provoqué s'y pratique essentiellement de façon illégale. En combinant une méthode indirecte (résiduelle) et une méthode directe, cette étude estime l'évolution du recours à l'avortement à Lomé, la capitale togolaise. Elle s'intéresse aussi aux changements intervenus dans le calendrier et la fréquence du recours à l'avortement selon les générations. Elle détermine enfin le rôle relatif de l'avortement dans la baisse de la fécondité à Lomé. L'article utilise les données des Enquêtes démographiques et de santé de 1988 et de 1998, et celles de l'Enquête sur la planification familiale et l'avortement provoqué de 2002. Les résultats suggèrent que le recours à l'avortement est en hausse dans la capitale togolaise. Le nombre d'avortements y est particulièrement important parmi les jeunes générations, qui montrent un risque plus élevé de recourir à un avortement que leurs aînées aux mêmes âges. Une partie de la régulation des naissances serait ainsi assurée par l'avortement, qui est principalement employé en début de vie féconde et entraîne une réduction d'au moins 10,8 % de la fécondité potentielle.

Abstract

A pesar de una modificación de la ley sobre el aborto en Togo, ésta continua siendo restrictiva, por lo que el aborto se practica esencialmente de forma ilegal. Combinando un método directo (residual) y un método indirecto, este estudio se propone estimar la evolución del recurso al aborto en Lomé, la capital del país. También nos interesamos por los cambios acaecidos en el calendario y en la frecuencia del recurso al aborto a través de las generaciones. En fin, se determina el papel relativo del aborto en la baja de la fecundidad en Tomé. Utilizamos los datos de las Encuestas demográficas y de salud de 1988 y 1998, así como los de la Encuesta de 2002 sobre la planificación familiar y el aborto provocado. Los resultados sugieren que el aborto está en alza en Lomé. El número de abortos es particularmente importante en las jóvenes generaciones, en las que el riesgo de recurrir al aborto es más elevado que en sus mayores a la misma edad. Así pues, la regulación de la natalidad estaría asegurada en parte por el aborto, utilizado principalmente en los comienzos de la vida fecunda, con un efecto que reduciría por lo menos de 10,8 % la fecundidad potencial.

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