Abstract

Nancy Huston et Leïla Sebbar commencent en 1983 un échange épistolaire, publié ulté-rieurement sous le titre de Lettres parisiennes. Autopsie de l’exil (1986). La correspondance se présente comme une pratique scripturale tout à fait consciente, née de l’envie de communication entre deux écrivaines au sujet de l’exil. Leur discussion épistolaire touche à de nombreux sujets voisins à celui de l’exil: l’appartenance culturelle, l’identité multiple, la migrance géographique et l’exploration artistique depuis cette perspective ambi-valente. Dans le présent article, il s’agit d’examiner comment les pratiques scripturales fondées sur l’interstice, le dialogue et la migrance servent à peindre le moi multiple, ainsi que l’autre, à travers l’écriture épistolaire (auto)biographique.

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