Abstract

Dans le monde vibrant et coloré de Michel Tremblay le puzzle familial est largement développé. Pourtant dans la multitude de relations entre les mères et leur fils occupe une place privilégiée. Aussi bien dans la production romanesque que dans les oeuvres dramatiques, le fils inspire à la mère tremblayenne un amour viscéral et aveugle. Comblée par sa présence, la génitrice forme avec lui un lien inséparable, éliminant le père du système familial. La domination absolue que de violentes Jocastes tremblayennes exercent sur leurs garçons a pour revers l'impuissance de ceux-ci à défaire le noeud oedipien. Ils restent alors des satellites vulnérables de leurs mères (frôlant parfois l'inceste), ou se réfugient dans l'homosexualité qui garantit à la mère une position privilégiée qui fait d'elle l'unique femme dans la vie de son fils.

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