Abstract

Bien qu’ayant produit une œuvre d’une grande importance, Boukman demeure une figure périphérique dans le domaine plus vaste de la littérature caribéenne et postcoloniale. Cet article cherche à présenter à un public plus large l’œuvre de ce dramaturge martiniquais qui joue un rôle clé dans le panorama culturel des Antilles françaises. Il consiste en un entretien avec Daniel Boukman, précédé d’un préambule dans lequel les pièces de l’auteur sont traitées dans le contexte de la poétique caribéenne, à l’aide du concept glissantien du “détour” qui désigne une forme de résistance culturelle illustrée selon le théâtre caribéen qui se déplace, change d’espaces et évite les conflits en se métamorphosant et se restructurant. L’entretien, quant à lui, cherche, d’une part, à souligner les motivations littéraires du dramaturge et, d’autre part, à mettre en lumière l’idéologie et la vision du monde qui constituent son esthétique théâtral hors du commun.

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