In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Nineteenth-Century French Studies 39, Nos. 3 & 4 Spring–Summer 2011 367 of sources in the original English, such as Gary R. Thompson’s edition of the Essays and Reviews in the Library of America series. The book is balanced and accessible without sacrificing subtlety or issues of critical theory: “En faisant prendre à la littérature une conscience aigue de sa textualité, Poe lui donne un nouvel horizon de sens.” (p. 386) Yet it also freely acknowledges the critical role of Poe in the evolution of American popular literature: A l’inverse, on assiste a un total effondrement du texte proprement dit dans un phénomène dont je ne connais d’autres exemples dans l’histoire de la littérature: a savoir, l’extraordinaire présence de Poe dans toutes les formes de la culture populaire américaine. Voici Poe comme personnage de ses propres histories et d’autres histoires. (p. 387). It is certainly true that Poe himself is his own greatest literary creation and legacy. Justin is entirely justified in asserting that the phenomenon of literary, self-created Poe extends well beyond the usual boundaries of literature. What other writer has had a National Football League franchise named for one of his works? Probably inevitably in a general work of such scope and breadth, there is some repetition and some overstatement of the obvious, but overall the book is original and elegantly written. It will be a necessary addition to every good collection of works about Poe. Frémy, Yann. «Te voilà, c’est la force» Essai sur Une saison en enfer de Rimbaud. Paris : Editions Classiques Garnier. Collection Études rimbaldiennes, 2009. Pp. 501. ISBN 978-2-8124-0075-9 Candice Nicolas, Bucknell University Le livre de Yann Frémy se propose de mettre en lumière un des recueils les plus obscurs de la littérature française. Une saison en enfer a en effet déjà fait l’objet de maintes études et analyses en tout genre, soulevant problèmes de datation, de conversion, et d’interprétations. « Faiblesse ou force : te voilà, c’est la force. Tu ne sais ni où tu vas ni pourquoi tu vas, entre partout, réponds à tout. On ne te tuera pas plus que si tu étais cadavre ». Cette citation extraite de la cinquième section de «Mauvais Sang» donne son titre au tour de force exécuté par Frémy. Son travail de recherches est d’une qualité exemplaire ; l’auteur ne se contente pas de commenter et de disséquer la saison rimbaldienne , mais nous offre également une convaincante analyse de l’influence—ou contreinfluence —rousseauiste sur les travaux du jeune poète. On retrouve le fameux « Je est un autre », qui s’oppose aux confessions du moi du philosophe, hétérogénéité contre homogénéité (26), alors que l’emphase est aussi mise sur les rapports de la langue à la parole qui divergent entre les deux hommes: « Rimbaud réagit contre la prose symbiotique de Rousseau, contre sa ‘syntaxe de rêve’ en y introduisant un certain nombre de marques, de coupures » (53). Pour Frémy, « le poète dresse face à la linguistique marécageuse de Rousseau la réalité d’une certaine énergie de la langue », et Rimbaud de rejeter les exemples français, Musset notamment, pour chercher ses alliés à l’étranger– 368 Reviews Shakespeare, Goethe. Quelles sont ses motivations? Questions, puis méthodes et techniques , pour en trouver les réponses, affluent dans cette lettre de 1873. Avec Une saison, Rimbaud expose ses forces et ses faiblesses en tant que poète, en tant qu’homme, et relate une des crises poétiques les plus fulgurantes du dix-neuvième siècle. La force de cet essai est avant tout son style, son rythme et sa précision, et même sa poésie. Chacun des textes de la Saison fait l’objet d’un examen appliqué, mais auparavant une importante première partie propose également un fort intéressant commentaire des « avant-textes » du recueil et leurs différentes forces – la lettre à Delahaye de mai 1873, les « Proses ‘évangéliques’ » et leurs étonnantes intertextualités, ainsi que plusieurs ébauches, dont...

pdf