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230 BOOK REVIEWS gestes. necessite de mutisme, exploration du moL retour dans Ie passe au Ie n!ve. II est regrettable que les recherches exhaustives de Breuer rcndent la lecture de ce texle fatigante. LAURE RIESE University of Toronto FORME ET SIGNIFICATION DANS lE THEATRE DE BECKElT, by Betty Rojlman. Paris: Nizet. 1976. Le livre de Betty Rojtman. dont Ie titre prometteur, Forme et signification dans Ie theatre de Beckell, est calque sur cclui du livre memorable de Jean Roussel. part d'une problemalique des tensions d ramatiques (Jacques Scherer et Etienne Sauriau) pour se livrer a une etude detailh!c des formes et figures de la dramaturgic beckettienne. Sans pretendre se fonder sur une theoTic semiologiquc precise du langage ou de la representation theatrales, Betty Rojtman a recours A des notions linguistiques diverses (Saussure. Jakobson, Austin) et a des concepts de poetique ou de critique semiotique contemporains (Todorov. Barthes et Geneue) pour organiser Ies arliculations successives de son etude. aussi bien que pour etayer et justifier ses analyses. II s'ensuit done un certain formalisme dans la presentation de ce livre qui genera peut-etre Ie lecteur nord-americain que la critique anglophone a habitue a une approche beaucoup plus souple et aussi plus profondemenl interpretative de l'oeuvre de Beckett Uc pense notamment aux travaux de Richard Coe ou de Hugh Kenner). L'ouvrage se divise en quatrc grandes parties. La premiere. intitulee "Les tensions verticales," est entierement consacree a En altendant GodOl. Elle decrit les jeux d'altermance et de substitution paradigmatiques (processus metaphoriques ) de la piece et pour ce faire, elle distingue trois systemes d'expression, allan! de la manifestation emotive du geste et de la parole aux sous-entendus metarepresenlatifs doni les resonances existentielles ne renvoient qu'a la conscience de representer; de plus. elle emploie la notion d'interiorite/exteriorile vis a vis du systeme. qui determine la situation alienee des recepteurs du message et constitue une calegorie imporlant de I'energie Icnsionnelle. Cette perspective, qui met en lumiere une structure d'association incessante entre des elements normalement incompatibles constitue une elUde rigoureuse de ce qu'on a coutume d'appeler l'ambiguite ou l'ambivalence du texle beckettien. Dans un second chapitre, intitule "Les tensions horizontales," qui s'applique a Oh tes beaux lours, I'auteur aborde I'elude des tensions line-aires inherentes aux rapports syntagmatiques (processus metonymiques) du discours et de la representation. Deplacement et immobilite, orientation et inachevemcnt. sujet et objct, acte et upeosee formulee" soot tour it tour meticuleusement examines dans leurs liens de contiguite et dans leur naturc spatiale aussi bien que temporelie. D'autre part, Ie mouvemcnt general de circularite de Oh les beaux jours se trouve. lui aussi. soigneusement mis a jour: Ie morcellement. la disproportion et Ie demembrement du reel qui se manifestenl par la profusion BOOK REVIEWS 231 d'entites microcosmiques (Iinguistiques el visuelles) auraient pour effet de desorganiser Ie mecanisme general de la representation en cream un courant tensionnel d'enve!oppement qui completerait les tensions Iineaires pures. A la lueur de ce travail. Oh les beaux jours apparait comme une machine complexe. remarquablement suspendue entre la fixite et Ie mouvement. entre J'equilihre et Ie desequilibre qui la soustendent: "du mainlien de eet etat d'irresolution. trouble, irrecevable. acrobatique. depend I'avenir dramatique de la piece." (p.117). La troisieme partie de I'ouvrage, "Les figures de detente," est essentiellement consacree a Fin de partie, mais indut aussi. a titre d'exemples analogiques . deux courles etudes portant respectivement sur Acres sans paroles J el Tous ceux qui lombent. lei, l'auteur passe de la description des tensions a I'analyse de leur evolution au de leur mouvemenl dynamique. Ce chapitre souligne toutes les figures d'inertie qui minent la structure theatrale et menacent son fonctionnement: les ruptures et brisures diverses qui sont comme autant de refus de continuer la representation et dont ACle sans paroles J affre, par sa "structure de deconnection," une confirmation frappante, les contractions el Ies rapprochements qui annulenl les differences et aneantissent les distinctions, et surtout Ie processus de "retour a I'origine" exprime par "Ia fin est dans Ie commencement" et illustre par ailleurs dans la forme...

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