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218 MODERN DRAMA September Ghelderode constantly reminds us in these seven plays and in all his dramatic OefJVf'e that there are certain eternal things which defy analysis. He does not agree with nor understand those playwrights who are seeking to classify, dissect, prove, and cure mankind's ills. Although Ghelderode is revolting against the evil of today , he costumes such evil as befitting the past. Tearing off mankind's masks, he shows man to be extremely ugly, cruel-seldom pretty-and never perfect. He points out both sides of man's nature and demonstrates that man's character has not improved with the centuries. His dramas concentrate on good and evil found in times past-and still very much of today. His infernal theater is domina~d by cardinal virtues and capital sins. Ghelderode does not concern himself with mankind's worries about his romantic, emotional, family, or social disorders. But more importantly, Ghelderode is the center of larger controversies and debates, the great moral ones. SAMUEL DRAPER Columbia University TH1i;A.TRE ET DESTIN, by Pierre-Henri Simon, Librairie Armand Colin, Paris, 1959, 224 pp. . Apres avoir jete un coup d'oeil sur Ie style dramatique fran~ais depuis 1900, occasion de constater un essor du theatre qui se libere de Ia copie plate de la realite avec des moyens authentiquement poetiques, l'auteur etudie l'oeuvre de huit dramaturges --Claudel, Giraudoux, Mauriac, Montherlant, Salacrou, Anouilh, Sartre et Camus--en choisissant chaque fois un angle de vue qui lui parait Ie plus revelateur pour en degager Ie sens fondamental. L'auteur nous avertit des Ie debut qu'il ne cherche pas a. donner un tableau complet de la litterature dramatique fr~aise du vingtieme siecie, et il a voulu aussi laisser aces I~ns, professees naguere a. l'Institut d'Etudes Politiques de Paris leur caractere de discours. D'ou Ia fraicheur et l'entrain du Iangage, d'ou necessairement les raccourcis et les lacunes. Disons-Ie tout de suite: il s'agit d'un livre dont Ia lecture fait plaisir et qui parait fructUeuse. Nous entendons Ie mot de deux fa~ons. n y a quantite de remarques excellentes et justes-qui ne recherchent pas toujours l'originalite-quand l'auteur analyse une piece ou un trait general. Citons HUISCLOS , ou il voit dans l'encombrement, Ie malentendu et Ie jugement les trois fa~ns sous lesquelles I'homme se presente comme Ie bourreau de l'homme. Lecture fructueuse en deuxieme lieu, car on voit que la methode adoptee, Ia "critique de signification," n'apporte presque rien du point de vue theAtral ou dramatique . Tout en expliquant et defendant sa methode, M. Simon retombe dans cette distinction un peu vieillie entre la forme et Ie fond d'une oeuvre d'art. Deja. H e gel avait condamne cette position et Ia critique erudite contemporaine est justement a. Ia recherche de l'unite de l'oeuvre. Une autre opinion presentee nous parait egalement insoutenable, opinion qui veut que Ie style et Ie langage soient Ie vehicule de la pensee. Est-ce vraiment et exciusivement "I'office du mot," comme 1'auteur Ie veut, "de porter de Ia pensee"? En outre nous ne croyons pas non plus qu'il soit permis de demander principalement "aux oeuvres ce qu'elles veulent nous apprendre sur l'homme," de penser qu'une oeuvre soit "un document privilegie sur la condition historique et metaphysique de l'homme." nest certain que la philosophie, l'histoire, la psychologie et la sociologie nous en donnent de meilleurs renseignements. B r e c h t disait une fois que Ie seul fait d'etre poete n'a pas pour consequence une vision plus juste et plus profonde de l'ame humaine. Et l'on va rabaisser I'art et Ie restreindre a. une fonction mediocre en declarant 1961 BOOKREvmws 219 que "la £in la plus haute de toute oeuvre d'art" sera: "suivant les voies de la poesie et du style, inviter l'homme a devenir plus conscient et plus fort devant son destin" (p.l0). Si nous passons aprllS cette critique de methode a un examen des conferences, DOUS constatons-et cest 1A peut-etre Ie...

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