Abstract

This article examines the reception and the controversy surrounding the publication in the United States of Jon Entine’s book, Taboo. According to the book, human races differ from an athletic point of view because they are “naturally” unequal in terms of physical “abilities.” The study of the contrasted reception of Entine’s book, stretching from warm endorsement to absolute rejection, highlights the permanence of the question of racial differences in the U. S., and poses the problem of the use of science as a legitimate means to promote political ends and the freedom of speech in the academic field. This article also underlies the lasting interest of the general public for the supposed social and political implications of genetic research results. Last but not least, this study is one measure of the challenges facing natural and social sciences concerning the delimitation of their field of academic expertise.

Abstract

Cet article entend explorer la réception et la controverse autour de la publication aux États-Unis de l’ouvrage de Jon Entine, Taboo. D’après ce livre, les races humaines seraient différentes du point de vue athlétique car elles seraient « naturellement » inégales en termes d’« aptitudes » physiques. L’étude de la réception très contrastée de l’ouvrage, allant du soutien enthousiaste au rejet total, permet de mettre en valeur la permanence de la question des différences raciales aux États-Unis et pose le problème de l’utilisation de la science pour la promotion de buts politiques et de la liberté d’expression dans le champ académique. Cette étude permet aussi d’appréhender l’intérêt plus que jamais vivace dans le grand public pour les implications sociales et politiques supposées des résultats de la recherche génétique. Elle permet enfin de prendre la mesure des défis posés aux sciences de la nature et aux sciences sociales, notamment dans la délimitation de leur champ d’expertise académique.

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