Abstract

Campus fiction is typically character-driven and, in the hands of male writers, satirical and comic, exploring the lives and foibles of individual professors, institutional dynamics, and sexual politics. In the hands of women authors in Canada, however, campus fiction since the 1940s has been a more serious matter. An ill fit in the faculty body whoever she is, from prim spinster to pregnant feminist, the fiction’s academic women generally feel like “outsiders within” (Collins 2000). The 11 texts studied here serve as what Jean-François Lyotard calls “legitimating forms of discourse” (quoted in Tambling 1991, 98) on such issues as the dearth of role models for women professors, difficulties in finding a balance between work and life, professional self-doubt, marginalization, and sexual harassment. Articulating women’s perspectives and patterns of experience, these narratives, albeit fictional, are one way for academic women “to know ourselves” and possibly to plot change.

Abstract

La littérature de campus est le plus souvent axée sur des personnages et lorsqu’elle est écrite par des écrivains de sexe masculin, elle devient comique et satirique et explore la vie et les points faibles de professeurs, la dynamique institutionnelle et la politique sexuelle. Écrit par des écrivaines canadiennes, ce type de littérature devient toutefois plus sérieux et ce, dès les années 1940. Mal à l’aise dans le corps enseignant où elle se trouve, qu’elle soit célibataire endurcie ou féministe enceinte, la femme universitaire des romans se sent généralement comme « étrangère de l’intérieure » (Collins 2000). Les onze textes étudiés ici servent, pour reprendre l’expression de Jean-François Lyotard de « formes légitimistes de discours » (citées par Tambling, 1991, 98) sur des sujets comme l’absence de modèles pour les professeures de sexe féminin, le difficile équilibre entre la vie personnelle et professionnelle, le manque de confiance en soi sur le plan professionnel, la marginalisation et le harcèlement sexuel. En exprimant clairement le point de vue des femmes et leur parcours, ces récits, quoique romancés, constituent une façon pour les femmes universitaires « de se connaître » et possiblement de changer les choses.

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