Abstract

Dans cet article nous avons suivi les procédures théoriques de la sociolinguistique utilisées par Milroy, Heller et Mougeon en matière de choix de langue en situation de bilinguisme. Un travail de terrain, parmi cinq familles francophones bilingues du Greater Sudbury / Grand Sudbury (Ontario), a permis de connaître les facteurs sociaux qui influencent leur choix de langue dans différentes situations de la vie quotidienne. En outre, ces familles représentent les deux sous-groupes de la population franco-ontarienne en situation minoritaire décrits par Duquette : d’une part, une élite qui défend une langue française normative et les valeurs traditionnelles à la fois de la culture francophone et, d’autre part, des locuteurs bilingues à qui la langue anglaise offre des ressources socioéconomiques et culturelles attrayantes. Les différences parmi les francophones affaiblissent la vitalité de leur communauté, tandis que l’anglais s’impose comme lingua franca, et ce, malgré les luttes historiques pour atteindre un certain niveau d’éducation, pour obtenir des emplois ou pour accéder à un développement socioculturel en français en Ontario.

Abstract

In this article, we follow the theoretical sociolinguistics procedures used by Milroy, Heller and Mougeon on the choice of language in situations of bilingualism. Fieldwork among five bilingual francophone families in Greater Sudbury / Grand Sudbury (Ontario) enabled us to know the social factors that influence their choice of language in different situations of everyday life. In addition, these families represent two subgroups of the Franco-Ontarian minority population described by Duquette: on the one hand, an elite that promotes a normative French language and the traditional values of both the French culture and, on the other hand, the bilingual speakers for whom the English language offers attractive economic and cultural resources. Differences among Francophones weaken the vitality of their community, while English is required as a lingua franca, despite the historical struggles to achieve a certain level of education, to get jobs or to access a French sociocultural development in Ontario.

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