Abstract

The maps of Africa produced in Europe on the eve of colonial partition and in the early decades of colonial rule purported to represent in a scientific manner what European explorers had “discovered.” Yet in reality they derived to a significant extent – albeit indirectly – from the spatial knowledge of Africans whom these explorers encountered. Whilst we do not possess many sources produced by the Africans themselves, it is possible to read the European accounts as potential depositories of African spatial knowledge and to consider how this knowledge may have been filtered in the process of cartographic production. Taking the German travellers and the important work of August Petermann in Gotha (in the period 1854–1878) as an illustration, the article analyses the difficulties a European faced when attempting to grasp Africa in spatial terms, the motivations and importance of African “informants,” and the transformation of “cartographic encounters” into maps. It also examines how some Africans responded to the growing market for geographical knowledge.

Les cartes de l’Afrique produites en Europe à l’aube du partage colonial et dans les premières décennies de l’ère coloniale avaient la prétention de présenter de manière scientifique ce que les explorateurs européens avaient “découvert.” Mais en réalité l’origine de ces cartes provenait dans une large mesure – bien qu’indirectement – du savoir spatial des Africains que ces explorateurs rencontraient. Alors que nous ne possédons pas beaucoup de sources produites par les Africains eux-mêmes, il est possible de lire les récits européens comme des vecteurs potentiels du savoir spatial des Africains et de se demander comment ce savoir pourrait avoir été diffusé dans le processus de la production cartographique. En prenant comme exemple les voyageurs allemands et le travail important d’August Petermann à Gotha (dans la période 1854–1878) l’article analyse les difficultés auxquelles était confronté un Européen qui essayait de comprendre l’Afrique en fonction de l’espace; il s’interroge aussi sur les motivations et l’importance des “informateurs” africains et sur les modalités de transformation des “rencontres cartographiques” en cartes. Il examine aussi comment certains Africains ont répondu aux demandes croissantes en connaissances géographiques.

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