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  • L’école d’antan, 1860-1960. Découvrir et se souvenir de l’école du Québec by Robert Cadotte et Anik Meunier
  • Andréanne LeBrun
Cadotte, Robert et Anik Meunier – L’école d’antan, 1860-1960. Découvrir et se souvenir de l’école du Québec, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2011, 197 p.

L’école d’antan, 1860-1960 se veut un ouvrage complémentaire à l’exposition du même nom qui s’est tenue au Musée du Château Dufresne de l’automne 2011 au printemps 2012. Destiné aux nostalgiques souhaitant se remémorer l’école québécoise d’autrefois et à ceux et celles désirant la découvrir, il s’inscrit dans la lignée de 300 ans de manuels scolaires au Québec paru en 2006 sous la direction de Paul Aubin. Comme le souligne Michel Allard dans la préface, l’objectif des auteurs, Anik Meunier, professeure à l’UQAM en éducation et en muséologie, et Robert Cadotte, membre de l’Atelier d’histoire d’Hochelaga-Maisonneuve, n’est pas de dresser le portrait complet de cette école d’antan, mais plutôt de l’évoquer. Les textes, surtout descriptifs, sont courts et accessibles, laissant la vedette aux documents iconographiques qui constituent un des principaux attraits du livre.

Contrairement à ce qu’annonce le titre, L’école d’antan dont il est question n’est pas celle de l’ensemble du territoire québécois, mais de manière plus ciblée celle des écoles du quartier Hochelaga-Maisonneuve. La période considérée débute avec le déménagement de la maison-mère des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie au couvent d’Hochelaga en 1860 et se termine avec la réforme des années 1960, abordée principalement sous l’angle de la laïcisation.

L’ouvrage propose treize courts tableaux thématiques, dont certains n’avaient pu être intégrés à l’exposition. Le chapitre premier met l’accent sur la contribution des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie et des Frères des écoles chrétiennes, responsables de la plupart des écoles du territoire étudié. Le deuxième vise à faire comprendre au néophyte l’omniprésence de la religion catholique en éducation [End Page 241] à l’intérieur comme à l’extérieur de la classe. Puis, les auteurs comparent les conditions de travail des enseignants, principalement à l’aide de statistiques quant aux écarts salariaux entre les laïques et les sœurs et frères enseignants, entre les réseaux protestant et catholique, de même qu’entre hommes et femmes (chap. 3).

Vient par la suite une immersion dans l’environnement de la classe d’abord du point de vue de l’élève (chap. 4), puis de l’enseignant (chap. 5). Parmi les artefacts à l’honneur, on y retrouve le pupitre, l’ardoise, l’encrier, la machine à alcool et l’épiscope, de même que le gramophone utilisé en classe à partir de 1927 à la CECM pour l’enseignement de l’anglais. On en profite pour faire ressortir l’importance de l’anglais dans les programmes franco-catholiques de la seconde moitié du XIXe siècle qui atteint, selon les auteurs, un sommet en 1879 (p. 81).

Le chapitre 7 compare différents symboles et manifestations patriotiques dans les écoles franco-catholiques et anglo-protestantes. L’exemple du scoutisme est à cet égard éloquent. Le chapitre 8 présente les croisades hygiéniques dans le milieu scolaire afin de stopper la propagation des maladies contagieuses, révélant ainsi les préoccupations quant à l’hygiène corporelle, l’alimentation et l’activité physique des écoliers (surtout pour les garçons). Dans le chapitre 11 consacré aux sciences naturelles, on apprend notamment que le Programme d’étude des écoles publiques catholiques de 1924 recommande que chaque école soit dotée d’un petit musée à vocation didactique. Le chapitre 12 rassemble des manuels de la collection des Frères des écoles chrétiennes, principal éditeur de manuels scolaires au Québec avant 1960. Enfin, le dernier chapitre...

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