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Reviewed by:
  • Black Soundscapes, White Stages: The Meaning of Francophone Sound in the Black Atlantic by Edwin C. Hill, Jr.
  • Edward Ousselin
Black Soundscapes, White Stages: The Meaning of Francophone Sound in the Black Atlantic. By Edwin C. Hill, Jr. (Callaloo African Diaspora Series.) Baltimore: Johns Hopkins University Press, 2013. xii + 178 pp.

Le titre du livre renvoie à une de ses principales références théoriques, Peau noire, masques blancs (1952) de Frantz Fanon. Avec des chapitres sur le doudouisme, la musique biguine, Josephine Baker, Léon-Gontran Damas et la radio coloniale, Black Soundscapes, White Stages retrace une partie importante de l’histoire des mouvements culturels et politiques antillais sous un angle original: à travers les sonorités qui leur sont associées (chan-sons populaires, musique de danse, comédies musicales, émissions radio, poésie). La dimension sonore, relativement peu étudiée jusqu’à présent, vient donc s’ajouter à celles, textuelle et visuelle, qui sont tout aussi connues pour être chargées de sens et d’histoire: ‘Soundtexts crystallize fraught encounters between meanings and institutions of writing and sounding, resonating with the struggle over New World space’ (p. 11). En tenant compte de l’apport théorique, non seulement des postcolonial studies, mais également des gender studies, l’auteur présente ainsi une nouvelle articulation des périodes (pré- et post-négritude) et des débats idéologiques qui se sont succédé pendant la première moitiédu vingtième siècle: ‘The so-called doudouist horizontal relations in the Caribbean have become symbolically designated as a song and dance of the woman’s loss, while vertical [End Page 436] modes of resistance in negritude get tagged as authentic man-to-man combat’ (p. 151). Cette approche est particulièrement intéressante lorsque l’auteur examine les manifestations culturelles de ‘l’exotisme’ antillais qui ont fait l’objet de tant de critiquesàpartir du développement de la négritude. Ces mouvements véhiculaient un métissage culturel marqué par l’inégalité, mais qui tendaitàdéborder ouà contourner les contraintes de l’oppression coloniale: ‘the biguine, like the doudou, is a (musical) genre of New World miscegenation; accordingly gender dynamics play crucial symbolic and material roles in its emergence, circulation, and consumption, as well as in the continued interrogation of its historic worth and cultural authenticity’ (p. 51). Il est toutefois surprenant que l’auteur n’ait pas intégréles thèses et l’influence du mouvement de la créolité dans son analyse, qui prend appui sur les études critiques les plus récentes mais dont le champ d’investigation ne va pas au-delàdes années 1950. En ce qui concerne le chapitre sur Josephine Baker (dont la présence ici n’est qu’à première vueétonnante), l’auteur fournit une excellente critique du film Princesse Tam-Tam (1935), qui aurait cependant puêtre complétée par un compte rendu, même sommaire, de Zouzou (1934): ‘Baker’s sound corpus echoes the doudou’s cry, crystallizing the double bind of success and failure within the imperial and transnational of black Atlantic popular culture and the iconicity of black sound’ (p. 77). Quant au chapitre sur Le Poste colonial, l’ancêtrede Radio Franceinternationale, l’auteur rappellelerôle de relais idéologique et linguistique qu’a joué cette station lancée au cours de l’Exposition coloniale de 1931. Dans l’ensemble, l’étude d’Edwin Hill est convaincante et innovante. L’auteur rappelle que le champ culturel qu’il a choisi d’examiner ne se prête guèreà l’application de schémas analytiques préétablis: ‘Musical discourse and practice raises problems for postcolonial studies seeking to assign positions to others in the complicity/resistance binary’ (p. 153).

Edward Ousselin
Western Washington University
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