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  • Joris-Karl Huysmans 2: Huysmans écrivain catholique par Jérôme Solal
  • Marc Smeets
Joris-Karl Huysmans 2: Huysmans écrivain catholique. Textes réunis et présentés par Jérôme Solal. (Revue des lettres modernes.) Caen: Lettres modernes Minard, 2012. 274 pp.

Voici le deuxième volume de la série Huysmans, inaugurée en 2010 par Jérôme Solal avec Figures et fictions du naturalisme, s’intéressant cette fois-ci à la catholicité de l’œuvre de J.-K. Huysmans. Et de sa vie, s’entend. Apparaissent donc, à côté des contributions sur la fameuse trilogie En route, La Cathédrale et L’Oblat (Alain Vircondelet), sur son personnage principal, Durtal (Romain Jalabert), sur l’intérêt huysmansien pour Don Bosco (Francesca Guglielmi, avec un dossier important sur la réception de l’Esquisse biographique sur Don Bosco), sur le côté ‘pédophile’ de celui-ci mis en lumière par le pédophobe de souche qu’est Huysmans (article fort intéressant de Solal) et sur le couple art–religion dans À rebours (Emmanuelle Roig), et divers articles sur les connexions—à la fois contextuelles et intertextuelles—de Huysmans. Ainsi, le volume présente sous de nouvelles couleurs l’amitié entre l’auteur d’En route et l’abbé Mugnier (Samuel Lair). Il nous fait connaître également, à travers une lecture de son carnet de travail, un Huysmans intime, amateur du jardin de Ligugé (Sylvie Duran), et nous montre la source d’inspiration biblique la plus importante ‘au fur et à mesure de son retour à Dieu’ (p. 176) qu’est le Livre de Job (Gaël Prigent). L’attention huysmansienne à la ‘singularité du traitement esthétique de la figure de Jésus’ (p. 185) est placée sous un nouveau jour (lecture ‘décadente’ fascinante de Jean-Marie Seillan). Finalement, les différents liens établis entre Huysmans et Barbey d’Aurevilly (Alice de Georges-Métral), entre Huysmans et Villiers de l’Isle-Adam (Marc Béghin), entre Huysmans et Verlaine (Michel Viegnes) et entre Huysmans et Claudel (Marie-Victoire Nantet) ont l’honneur de clore ce beau tome. L’intérêt de ces quatre rapprochements consiste en les pistes choisies: le naturalisme spiritualiste, la ‘vérité catholique’ (p. 223), la conversion au catholicisme, et la peinture de Delacroix. C’est dire, somme toute, qu’à travers les études rassemblées ici Jérôme Solal continue son projet ambitieux et attendu par nous tous: réunir ce qu’il y a de meilleur, de frais et de captivant dans les huysmansiana et montrer que l’œuvre de J.-K. Huysmans est plus que jamais source d’inspiration académique importante. [End Page 259]

Marc Smeets
Université Radboud de Nimègue
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