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  • "Fiançailles de la mort" from Passant de la lumière
  • Béatrice Bonhomme

C'est par simple devoir de faille qu'il coupe et taille dans le temps.

Dans le temps arrêté et dans le coeur du temps, les lys blancs des bouquets.

Et c'est par testament qu'il devient éclats de kaléidoscope, bouquet de pavot et de nuit où s'endort le coeur des songes.

Dans l'encorbellement des visages, un visage se transforme en l'autre et passe d'un visage à l'autre la lumière de son pastel.

Et c'est par équilibre de sel qu'il dort dans la fibrillation des nuages, un ciel dans un autre ciel et la lumière de son regard.

La tonnelle, celle des griffes roses où poussent les bougainvilliers, éclate dans les cheveux d'une petite fille à magnolias.

A Pompéi, tu t'assois sur la pierre des années. Les enfants jouent à la marelle. Le ciel est bleu d'éternité. Je sais que tu vas mourir.

Et puis il y a quelques pierres. C'est encore le temps de l'enfance. On s'amuse à y croire encore.

Et dans la pierre du désir, tu chantes à voix basse, chantante, la chanson de l'autre rive, celle des poèmes oubliés, celle des chats qui sont partis sans jamais se retourner, celle du soleil sous la pluie, celle d'une berceuse de la vie. [End Page 221]

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