Abstract

L'idée du "bon sauvage" n'est plus en vogue. D'après l'interprétation dominante, le "bon sauvage" est une figure littéraire ou sentimentale. Néanmoins, la littérature française de voyage comprend beaucoup d'ambiguïté. Dans un livre qui renferme beaucoup de détails ethnographiques, le missionnaire capucin Yves d'Evreux, qui habitait pendant deux années chez les Tupinamba du Brésil, exprime de l'admiration et du respect pour les indigènes. Il approuve "la nature seule" qui les dirige, parce qu'il n'y a pas mal d'ordre naturel dans la société Tupinamba. Par conséquent, ces indigènes feront des bons associés aux Français dans leur mission coloniale, parce qu'ils sont de nature intelligents, laborieux, et respectueux. D'Evreux ne s'exprime pas en clichés qui présentent les indigènes commes des bêtes ou commes des enfants simples et contents. Il croit que les Tupinamba sont à l'égal des Français; il n'y a pas de distinction de race entre les deux groupes. D'Evreux croit que les Tupinamba ont connaissance naturelle de Dieu; quant à la conversion des indigènes au christianisme, et la destruction de l'influence du diable chez eux, il est optimiste.

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