Abstract

Au Canada, la production et le commerce de produits laitiers et de volaille sont soumis à un système de gestion de l’offre (GO) : des quotas sont imposés aux producteurs, et des contingents tarifaires limitent les importations. Plusieurs partenaires commerciaux du Canada cherchent à obtenir un meilleur accès au marché canadien de produits laitiers et de volaille dans le cadre de négociations d’accords commerciaux préférentiels, et cela a ravivé le débat sur la GO. Dans cet article, nous analysons une critique de ce système de GO, selon laquelle le régime a des effets dégressifs sur la répartition des revenus. Pour évaluer la réaction des consommateurs à des changements de prix des produits laitiers et de volaille, nous utilisons le modèle d’approximation de la demande EASI, que nous appliquons à des données tirées de l’Enquête sur les dépenses alimentaires. Les paramètres du modèle nous permettent de comparer la situation actuelle (avec GO) et ce qui se produirait sur un marché libéralisé. Nos résultats montrent que le régime actuel est très dégressif, puisqu’il impose une charge annuelle d’environ 2,3 pour cent (339 $) aux ménages les plus pauvres, alors que cette charge n’est que de 0,5 pour cent (554 $) pour les ménages les plus riches. De plus, cette charge est plus importante encore dans le cas des ménages avec enfants.

Abstract

The production and trade of dairy and poultry products in Canada are controlled by a system of supply management (SM). Output is regulated with production quotas, and imports are restricted through a system of tariff-rate quotas. Many of Canada’s trading partners are seeking better access to Canadian dairy and poultry markets in negotiations over proposed preferential trade agreements. These pressures have renewed debate about the future of SM in Canada. We investigate one criticism of SM: that high prices for dairy and poultry products impose regressive distributional effects on Canadian consumers. We apply the Exact Affine Stone Index demand model to data from the Canadian Food Expenditure Survey to estimate consumer responses to price changes for dairy and poultry products. Parameters from the demand model are used to generate welfare comparisons between the current SM regime and a counterfactual liberalized market. Canada’s SM policies are highly regressive, imposing a burden of approximately 2.3 percent ($339) of income per year on the poorest households, compared to 0.5 percent ($554) for the richest households. The burden is larger for households with children.

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