Abstract

Dans le secteur résidentiel, au Canada, l’énergie utilisée est principalement liée au chauffage. On peut donc en conclure que la meilleure façon de réduire la quantité d’énergie utilisée dans ce secteur est d’apporter aux immeubles des changements qui permettraient d’économiser de l’énergie (une meilleure isolation, par exemple). Dans cet article, nous tentons donc d’expliquer pourquoi les progrès, sur ce plan, piétinent, et nous analysons diverses politiques liées à cette question. Nous avons utilisé des données d’une enquête canadienne de 2003 pour comparer entre eux les ménages habitant des résidences parmi les moins efficaces sur le plan énergétique et n’ayant pourtant pas songé à leur apporter des modernisations, et nous analysons les facteurs qui pourraient contribuer à accroître la réalisation de telles modernisations. Nos résultats indiquent qu’il n’y a visiblement pas de solution applicable rapidement. En l’absence de vastes programmes de subventions pour la modernisation d’immeubles – à laquelle il faut ajouter le problème posé par le fait que des gens profitent indûment de telles subventions –, ou de stratégies à plusieurs volets incluant un large éventail d’instruments de politiques – dont des mesures permettant de modifier l’importance relative des coûts de l’énergie dans le budget des ménages –, il appert que l’on ne peut pas envisager de progrès significatifs pour bientôt dans l’amélioration de l’efficacité énergétique résidentielle au Canada grâce à la modernisation d’immeubles.

Abstract

The main use of energy in the residential sector in Canada is for space heating. Reductions in residential energy use, therefore, are likely to be achieved primarily through energy-saving retrofits, such as improved insulation. Reasons advanced to explain the foot-dragging of the residential sector in this regard are examined here, along with various policy options. Canadian survey data from 2003 are used to examine and compare the most energy-inefficient households who saw no need for retrofits with other households who provided a similar response, with a view to assessing whether there are factors that can be exploited to increase the uptake of such retrofits. The results suggest there is likely to be no quick fix. In the absence of large retrofit subsidies, with their accompanying free-rider problem, or a multi-pronged strategy that includes a whole array of policy instruments, including one that changes the relative importance of energy costs in household budgets, the outlook for sizeable improvements in residential energy efficiency in Canada via residential retrofits does not appear to be overly promising.

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