Abstract

Nous savons que la meilleure manière de réduire les coûts externes reliés à l’utilisation de véhicules fonctionnant au carburant est une taxe sur le carburant. Toutefois, plutôt que d’augmenter cette taxe, les gouvernements fédéral et provinciaux, au Canada, préfèrent subventionner l’achat de véhicules plus économiques en essence et la mise hors service plus rapide des vieux véhicules polluants. Mais ces mesures sont-elles efficaces ? Pourraient-elles être bonifiées ? Dans cet article, nous avançons que les subventions à l’achat de véhicules hybrides ou électriques ne sont pas rentables ; nous recommandons plutôt la mise en place d’une combinaison de frais à l’achat de véhicules énergivores et d’une remise à l’achat de véhicules consommant moins de carburant (« feebate », en anglais). Par ailleurs, les mesures qui visent à retirer plus rapidement les vieux véhicules de la circulation, comme celles qu’a adoptées la Colombie-Britannique, sont rentables sur le plan environnemental, mais il faut préciser que leur succès repose sur le fait qu’elles encouragent les citoyens à utiliser des modes de transport plus verts que l’utilisation de leur véhicule personnel ; il faudra revoir ce type de politique pour l’adapter aux conditions moins favorables qui prévalent ailleurs au Canada.

Abstract

The most effective policy to address environmental externalities from vehicular fuel use is an appropriate fuel tax. Instead of raising fuel taxes, Canada’s provincial and federal governments prefer to subsidize the purchase of fuel-efficient vehicles and the accelerated retirement of old vehicles. Are these programs effective? Can they be improved? We argue that subsidies for hybrids and electric vehicles are not cost-effective and instead recommend building on Canada’s brief and modest experience with “feebates.” While British Columbia’s pioneering accelerated vehicle retirement program is cost-effective, its success rests significantly on inducing participants to switch from personal vehicles to alternative transportation modes. Policy refinements will be needed to adapt the lessons learnt from this program to less favourable conditions elsewhere in Canada.

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