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Reviewed by:
  • Language Testing Reconsidered
  • Parvin Movassat
Fox, Janna, Wesche, Mari, Bayliss, Doreen, Cheng, Liying, Turner, Carolyn E. & Doe, Christine (Eds). (2007). Language Testing Reconsidered. Ottawa: University of Ottawa Press. Pp. 178, 30,00 $ CAD (paper).

Ce livre est un ensemble d'articles regroupant les Actes du colloque intitulé Language Testing Research Colloquium (LTRC), qui a eu lieu à Ottawa en 2005. Les auteurs ouvrent le débat sur un certain nombre de notions qu'il faudrait revisiter à la lumière de l'expérience et des constatations de la recherche. Que veut dire « connaître une langue » ? Que mesure-t-on lorsque l'on évalue les candidats en utilisant différents types de tests ? Ces questionnements débouchent sur un certain nombre de pistes pour réajuster la recherche en évaluation aux enjeux actuels de l'évolution de la société, à savoir les dimensions sociologiques et éthiques de l'évaluation.

L'auteur du premier article, Bernard Spolsky, fait le constat qu'il est difficile de donner une réponse à la question posée initialement : que veut dire « connaître une langue » ? Le mieux que l'on puisse faire, dit-il, c'est de distinguer entre les caractéristiques qui séparent un locuteur natif d'un apprenant de la langue. Il se pose enfin la question de la valeur qu'il faut accorder aux résultats des tests.

J. Charles Alderson met en évidence les lacunes des tests diagnostiques. Ce qui manque, d'après lui, c'est une théorie qui nous permettrait de savoir quelles habiletés peuvent contribuer au progrès langagier. Il ne s'agit plus de déterminer si l'apprenant peut [End Page 704] lire tel ou tel type de texte, mais de chercher ce qui cause les difficultés que l'apprenant rencontre lorsqu'il doit lire les textes. Il insiste sur le fait que l'éclairage qu'apportent actuellement les tests en termes de ce qu'un apprenant « peut ou ne peut pas faire » est largement insuffisant ; ce qu'il serait intéressant de découvrir, c'est pourquoi un candidat ne peut pas faire les tâches demandées. Il propose de mettre à contribution le travail des professeurs et les méthodes d'évaluation formative, qu'il considère comme un atout important dans le processus d'amélioration des tests diagnostiques.

Lyle F. Bachman propose quelques pistes de recherche pour redéfinir l'objet de l'évaluation. Il s'agit pour lui de distinguer entre l'évaluation langagière axée sur la pratique et celle axée sur la recherche. En effet, ces deux types d'évaluation ne poursuivent pas les mêmes buts : l'évaluateur-chercheur s'intéresse au comment et au pourquoi de l'interaction du candidat avec différentes tâches. L'évaluateur-praticien, lui, s'intéresse à ce que le résultat d'un test révèle sur les connaissances langagières des candidats. L'auteur souligne enfin la nécessité d'utiliser à la fois des méthodes de recherche qualitatives et quantitatives.

Dans son article, Alan Davis passe en revue les différentes étapes par lesquelles est passée l'évaluation langagière en Grande Bretagne en les comparant du point de vue de la validité des tests.

Andrew D. Cohen se penche sur l'attitude des candidats face au test et sur les stratégies mises en oeuvre par ces derniers pour passer un test. Pour comprendre ces stratégies, le rapport verbal est l'une des principales méthodes de recherche. Pour l'auteur, une meilleure connaissance de ces stratégies serait d'une extrême importance à la fois pour concevoir de meilleurs matériels d'évaluation et pour préparer les candidats aux tests standardisés.

Anne Lazaraton et Lynda Taylor mettent en avant la nécessité de recourir aux méthodes de recherche qualitatives pour améliorer le développement et la validation des tests. En production orale, les auteures s'intéressent à des techniques d'analyse du discours qui permettent de vérifier l'impact du comportement de l'intervieweur ou encore la cohérence de celui-ci dans le processus d'évaluation. En production écrite, elles...

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