Abstract

À partir de recherches empiriques sur l’accès aux techniques de procréation assistée par les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres et bispirituelles (LGBTB), le présent article remet en question l’utilisation de sperme donné par un tiers au Canada. Il traite des nouvelles formes de liens de parenté latérale qui se créent et des différentes incidences sur les communautés LGBTB. Cet article renvoie aux lois et règlements fédéraux pertinents pour analyser l’expérience d’un couple de lesbiennes à Toronto qui a utilisé du sperme importé des États-Unis. L’histoire de ce couple fait ressortir les nombreuses lacunes qui minent le régime de réglementation actuel et démontre comment les personnes LGBTB sont placées de façon disproportionnée au premier plan de ces vides juridiques qu’il faut redresser. En fin de compte, bien que le présent article soutienne que les communautés LGBTB sont particulièrement touchées par les effets de dispositions mal formulées relativement au don de sperme, tous les utilisateurs de sperme de tiers anonymes peuvent également les ressentir. Toutefois, en mettant la famille homosexuelle au centre de l’analyse, cet article jette un nouveau regard sur la façon dont les projets de procréation assistée sont menés sous le présent régime juridique canadien.

Abstract

Based upon an empirical research study of lesbian, gay, bisexual, trans, two-spirit, and queer (LGBTQ) people accessing reproductive technology, this article aims to lay out some concerns around the use of third-party donor sperm in Canada. It tracks the new forms of lateral kinships being created and the ways in which they may exert a differentiated impact on LGBTQ communities. The article overviews relevant federal regulations and legislation and uses this grounding to investigate the case study of a lesbian couple in Toronto and their experience with anonymous donor sperm imported from the United States. Their story helps to highlight the many lacuna that exist in the present regulatory regime and demonstrates how LGBTQ people are placed disproportionately at the fore of these pressing legal gaps. Ultimately, while the article argues that the effects of poorly crafted legislation around semen donation may be pronounced in LGBTQ communities, these effects may be experienced by all users of anonymous third-party sperm. By centring the queer family at the heart of the analysis, however, this article calls for a fresh look at how reproductive projects through assisted technology are being pursued under the present Canadian legal regime.

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