Abstract

Des conséquences graves et négatives à court et à long terme peuvent découler du sexting auquel s’adonnent les adolescents et les adolescentes, surtout lorsque des images sont distribuées à d’autres récipiendaires que ceux visésaudépart; ces images nuisent à la personne représentée et risquent de nuire aussi à l’ensemble des adolescents, des adolescentes et des enfants. Bien que certains États américains aient poursuivi des adolescents et des adolescentes pour des infractions de pornographie juvénile aussi bien pour du sexting entre deux personnes consentantes que pour la distribution non autorisée d’images sexuelles, on ne rapporte pas beaucoup de poursuites pour sexting au Canada. Même s’il y a plusieurs bonnes raisons pour que les autorités canadiennes n’entament pas de poursuites contre des jeunes du même âge qui font du sexting entre eux avec consentement, les dispositions concernant la pornographie juvénile au Canada pourraient, techniquement, s’appliquer à certains cas de ce genre de sexting tout autant qu’à la distribution non autorisée. L’applicabilité technique des dispositions concernant le sexting entre deux personnes consentantes peut être vécue de façon inégale par les filles, qui semblent déjà plus susceptibles que les garçons d’envoyer une image sexualisée d’ellesmêmes et, ce faisant, de subir des conséquences sociales fâcheuses. Les poursuivants ne devraient pas aggraver les conséquences sociales fâcheuses que les filles subissent déjà de façon disproportionnée en les criminalisant pour sexting avec des partenaires intimes à qui elles ont naïvement fait confiance pour préserver leur confidentialité. Les autorités judiciaires ne devraient pas non plus hésiter à entamer des poursuites à l’égard d’anciens amis intimes qui distribuent ces images sans autorisation lorsque cela concerne les objectifs sous-jacents aux dispositions sur la pornographie juvénile.

Abstract

Serious negative short- and long-term consequences can flow from teen and adolescent sexting, particularly where images are distributed beyond their intended initial recipient, and affect both the individual depicted and potentially teens and children collectively. Although some US states have prosecuted teens for child pornography offences for both one-to-one sexting and for unauthorized redistribution of sexts, there is a dearth of reported sexting prosecutions in Canada. While there are many good reasons for Canadian legal authorities not to prosecute similarly aged teens engaged in consensual one-to-one sexting, Canada’s child pornography provision could technically apply to certain instances of this kind of sexting as well as to unauthorized redistribution to others. The technical applicability of the provision to consensual one-to-one sexts may be unevenly borne by girls who already appear both to be more likely than boys to send a sexualized self-representation and to suffer negative social consequences as a result. Prosecutors should not compound the negative social consequences already disproportionately borne by girls by criminalizing them for one-to-one sexts with intimate partners who were naively trusted to maintain their confidentiality. Nor should legal authorities hesitate to pursue unauthorized redistributions by former intimates that do engage the child pornography provision’s underlying objectives.

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