Abstract

Cet article traite de l'origine de traits phonologiques distinctement «québécois»? Se servant de données recueillies dans l'Atlas linguistique de l'Est du Canada (1980), l'analyse examine la distribution géographique et l'histoire de deux variables—l'affrication de /t/ et /d/ et le relâchement des voyelles hautes—pour établir que les deux sont des innovations du français canadien, répandues depuis le centre urbain de Montréal. De plus, l'uniformité supposée du francais canadien et l'importance de la frontière dialectale est–ouest sont contestées. Enfin, l'article relève des données sur deux autres variables—le changement du [r] apical au [R] postérieur et la diphtongaison de [ε:] et /e:/ afin de relier la nature de la diffusion linguistique au seuil de conscience du changement en question. Les conclusions et le modèle sont pertinents non seulement à l'étude de l'origine et à la description du français canadien, mais aussi au domaine de la dialectologie en general.

Abstract

This article considers the origin of distinctly "québécois" phonological traits. Using data from the Atlas linguistique de l'Est du Canada (1980), the analysis examines the geographic distribution and history of two variables—/t/ and /d/ affrication and high vowel laxing—establishing that both are innovations of Canadian French, spreading from the influential urban centre of Montreal. In addition, the supposed uniformity of Canadian French and the robustness of the east-west dialect boundary are disputed. Finally, the article draws from data on two additional variables—the replacement of apical [r] by posterior [R] and the diphthongization of /ε:/ and /e:/—to tie the nature of linguistic diffusion to the degree of consciousness of the change in question. The findings and model are relevant not only for the study of the origin and description of Canadian French, but also more broadly for the field of dialect geography.

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