Abstract

In this paper, we draw upon empirical research on fusion centres to theorize contemporary state surveillance. Instead of viewing fusion centres as central repositories for stockpiling and sharing personal data, we introduce the concept of "centres of concatenation" to describe how disparate data are drawn together as needed, invested with meaning, communicated to others, and then discarded such that no records exist of such surveillance activities. In these ways, fusion centres perform an erasure, or a selective non-generation, of data about their own practices, thereby creating zones of opacity that shield them from accountability. This is concerning particularly because fusion centres are rapidly becoming primary portals for law-enforcement investigations and the model for information sharing by security agencies more broadly.

Dans cet article, nous nous penchons sur des recherches empiriques sur les centres d'intégration afin de théoriser la surveillance contemporaine de l'État. Au lieu de considérer les centres d'intégration comme des dépôts centraux pour le stockage et le partage de données personnelles, nous proposons le concept de « centres de concaténation » afin de décrire comment des données disparates sont reliées selon le besoin, chargées de signification, communiquées aux autres, puis ensuite disposées de manière à ce qu'il n'existe aucune documentation sur de telles activités de surveillance. Ainsi, les centres d'intégration assurent que leurs propres pratiques ne sont pas documentées, ce qui crée des zones d'opacité qui les permettent de se soustraire de toutes responsabilités. Cette situation est préoccupante d'autant plus que les centres d'intégration deviennent rapidement les sites primaires des enquêtes menées par les organismes d'application de la loi ainsi que le modèle pour le partage des données des agences de sécurité en général.

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