Abstract

Cet article examine les cheminements menant à la criminalité ainsi que les prédicteurs (chez les enfants) et les corrélats (chez les adolescents) d’affiliation à un groupe de trajectoires chez 386 jeunes de l’Ontario qui ont fait l’objet d’une décision judiciaire. Les participants à l’étude ont purgé une peine à l’un des deux établissements de garde en milieu ouvert à Toronto entre 1986 et 1997. Les infractions criminelles, tirées sur le registre public, ont été suivies pendant une moyenne de 16,4 années (écart type = 4,1; portée = 9,8–28,7 années), de la fin de l’enfance/début de l’adolescence jusqu’au début de la trentaine. Les facteurs donnant des indications sur les enfants et les adolescents, leur famille, leurs pairs et leur école ont été extraits du dossier du client. Un modèle comprenant sept groupes convenait le mieux à l’échantillon. Les résultats d’analyses de régression multinomiale indiquent que des comportements antisociaux et de mauvais rendements scolaires chez les enfants ainsi que de mauvaises relations familiales, des soins non traditionnels et de mauvais rendements scolaires chez les adolescents différenciaient la trajectoire des renonciateurs (taux faible) des celles à taux modéré ou élevé. Cet article discute aussi des moyens d’identifier les enfants et les jeunes à risque de délinquance persistante (taux élevé) afin que les programmes de prévention et d’intervention précoce puissent les cibler.

Abstract

This article examines the criminal trajectories together with the childhood predictors and adolescent correlates of trajectory-group membership in a sample of 386 adjudicated youth in Ontario. Study participants had served a sentence at one of two open custody facilities in Toronto between 1986 and 1997. Criminal offending, based on official records, was tracked for 16.4 years, on average (SD = 4.1, range = 9.8–28.7 years), from late childhood/early adolescence into the early 30s, on average. Childhood and adolescent factors reflecting individual, family, peer, and school domains were extracted from client files. A seven-group model best fit the sample. Results of the multi-nomial regression analyses indicated that antisocial behaviour and poor academic achievement in childhood and poor family relations, involvement in alternative care, and poor academic achievement in adolescence differentiated the low-rate desister trajectory from the high- and moderate-rate offence trajectories. Implications for identifying children and youth at risk for high-rate persistent offending so as to target them in prevention and early intervention programs are discussed.

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