Abstract

The conditional sentence has been called a “hybrid” sentence because it aims at punitive and rehabilitative objectives simultaneously. In this study, we contrast the effects of punitive and rehabilitative conditions on breaches, revocations, recidivism, and social re-entry. The study is based on secondary data analysis. Files of male offenders who were given a one-year conditional sentence in the province of Quebec between 1 April 2003 and 31 March 2004 were analysed (N = 290). Findings indicate that punitive conditions have no impact on rates of recidivism and social re-entry but increase the likelihood that breaches will be detected. Repeated violations, in turn, increase the odds of revocation. At the same time, rehabilitative conditions were found to lower the risk of breaches, facilitate social re-entry, and, as a result, reduce recidivism. Rehabilitation and social re-entry, then, should continue to be the main goal of conditional sentences.

Abstract

La peine d’emprisonnement avec sursis a été qualifiée « d’hybride » puisqu’elle vise à la fois la punition et la réinsertion sociale des personnes contrevenantes. Dans le cadre de cette étude, nous avons évalué les répercussions des mesures privatives de liberté et des mesures d’intervention psychosociale sur les manquements, la révocation, la récidive et la réinsertion sociale. L’étude est basée sur l’analyse des dossiers de l’ensemble de la population masculine ayant été soumise à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée d’un an au Québec entre le 1er avril 2003 et le 31 mars 2004 (N=290). Les résultats de l’étude indiquent que les conditions qui restreignent la liberté d’action des sursitaires donnent lieu à de nombreux manquements qui ne sont pas nécessairement sanctionnés par la révocation du sursis. De plus, ces conditions ne produisent pas les effets escomptés sur la récidive et la réinsertion sociale des sursitaires. À l’inverse, les interventions psychosociales exigées par la cour qui sont suivies d’une amélioration d’un problème criminogène diminuent le risque de manquement et favorisent la réinsertion sociale. Or, les résultats de l’étude indiquent qu’il existe une forte corrélation entre la réinsertion sociale et l’absence de récidive. L’étude montre qu’il est primordial de maintenir la réinsertion sociale au premier plan des finalités pénales des ordonnances de sursis si l’on souhaite s’assurer que le taux de récidive des sursitaires demeure substantiellement inférieur à celui des personnes que l’on incarcère.

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