Abstract

In the 1930s, sanatorium directors and medical bureaucrats warned of the threat to Canadian society of ‘Indian tuberculosis.’ Long-standing government policy aimed to isolate Aboriginal people on reserves and in residential schools, while their access to medical care was limited by government parsimony and community prejudice. Characterized as ‘racially careless’ concerning their own health, Aboriginal bodies were seen as a menace to their neighbours and a danger to the nation. By the 1940s state-run racially segregated Indian hospitals institutionalized Aboriginal people who were not welcome in provincial sanatoria or in the modernizing community hospitals. The opening of the Charles Camsell Indian Hospital in Edmonton in 1946, one of the first acts of the newly created department of National Health and Welfare, was a very public demonstration of the state’s commitment to define and promote ‘national health’ by isolating and institutionalizing Aboriginal people.

Au cours des années trente, les directeurs de sanatoriums et les bureaucrates de la santé ont alerté la société canadienne des dangers que représente la ‘tuberculose indienne’. Les politiques gouvernementales de longue date visaient à isoler les Autochtones sur les réserves et dans des pensionnats, tandis que la parcimonie du gouvernement et l’existence de préjuges dans la collectivité limitaient leur accès aux soins médicaux. Caractérisés comme une ‘race négligente’ en ce qui a trait à leur propre santé, les peuples autochtones étaient vus comme une menace pour leurs voisins et un danger pour la nation. Rendu aux années quarante, des hôpitaux dirigés par l’État et uniquement pour les Indiens ont institutionnalisé les Autochtones qui n’étaient pas les bienvenus dans les sanatoriums provinciaux ni dans les hôpitaux communautaires en cours de modernisation. L’ouverture de l’hôpital indien Charles Camsell d’Edmonton en 1946, l’une des premiè res initiatives du ministère nouvellement créé de la Santé nationale et du Bien-être social fut une démonstration très publique de l’engagement de l’État à définir et à promouvoir la ‘santé nationale’ en isolant et en institutionnalisant les Autochtones.

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