Abstract

Deportation was used to remove political radicals from Canada during the early 1930s, as well as immigrants receiving poverty or unemployment relief. Studies of deportation in North America are limited and have rarely focused on ideas of 'the nation' as a primary focus of debates over deportation; and they have seldom dwelt upon the local efforts of those resisting deportation. Arguably the most influential works in this area are Barbara Roberts's Whence They Came: Deportation in Canada 1900–1935 and Anthony Rasporich's 'Tomo Čačić: Rebel without a Country.' This paper builds on the work of both authors by explaining not only the mechanisms, but also the ideological moorings, of Depression-era deportation policies, through the revealing case study of Tomo Čačić, a transnational radical who thought globally and acted locally. The power to deport provided the state with a powerful nation-shaping tool. Deportation of political radicals served a dual purpose: it both isolated and removed those identified as political enemies of the political order and, conversely, demonstrated by implication the qualities of those who were qualified to figure as citizens within the emerging Canadian nation.

Abstract

La déportation jut utilisée au Canada, au debut des années 1930, pour soustraire les extrémistes de meme que des immigrants qui recevaient des prestations d'assistance aux chômeurs. Les études sur la déportation en Amérique du Nord sont limitées et peu d'entre elles se sont intéressées aux idées sur la « nation » comme étant au centre des débats sur la déportation. En outre, ces études se sont rarement attardées aux efforts locaux des personnes qui ont résisté à la déportation. Les ouvrages les plus influents en cette matière sont sans nul doute Whence They Came: Deportation in Canada 1900–1935, de Barbara Roberts, et « Tomo Čačić: Rebel without a Country », de Anthony Rasporich. L'article résumé id poursuit dans le droitfil des travaux de ces deux auteurs en expliquant non seulement les mécanismes, mais aussi les ancrages idéologiques des politiques de déportation des années de Dépression, à travers l'étude de cas très révélatrice de Tomo Čačić, extrémiste transnational qui pensait globalement et agissait localement. Le pouvoir de déporter offrait à l'État un puissant instrument pour modeler la nation. La déportation d'extrémistes politiques servait un double but: elle isolait et éloignait les personnes identifiées comme des ennemis politiques de l'ordre politique et, par le fait même, démontrait implicitement les qualités de ceux qui étaient qualifiés pour être des citoyens au sein de la nation canadienne naissante.

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