Abstract

In December 1790, a proposal advocating the creation of a weekly club for merchant clerks was published in the Quebec Herald, sparking a controversy over the propriety of sociability, public debate, and the proper conduct of youth. This article explores the concerns expressed by contributors to the newspaper, many of whom purported to be of the city’s young, ambitious – though little-regarded – clerical class. Over a five-month period, letters arguing the importance of personal and civic betterment and valuing free association, rational discussion, and democratic order came into opposition with missives embodying more traditional fears such as the inherent restlessness, disorder, and impatience of youth. The use of the Quebec Herald to voice these concerns illustrates that a dynamic public sphere of opinion existed in late-eighteenth-century Quebec. Furthermore, the controversy provides a window into the diffusion of the spirit of Enlightenment among the colony’s English-language society on the eve of the Constitutional Act.

En décembre 1790, la proposition de créer un club hebdomadaire à l’intention des employés de commerce, publiée dans le Quebec Herald, déclencha une polémique sur la pertinence de la sociabilité, les débats publics et la bonne conduite de la jeunesse. L’article explore les préoccupations exprimées par des souscripteurs du journal, dont bon nombre se présentent comme des membres de la jeune et ambitieuse classe intellectuelle de la ville, mais qui font l’objet de peu de considération. Au cours d’une période de cinq mois, des lettres affirmant l’importance d’améliorer la vie personnelle et civile et faisant l’éloge de la libre association, de la discussion rationnelle et de l’ordre démocratique se heurtent à des missives exprimant les peurs traditionnelles à l’égard de l’agitation, du désordre et de l’impatience inhérents à la jeunesse. L’utilisation du Quebec Herald pour exprimer ces préoccupations illustre qu’une sphère d’opinion publique dynamique existait à Québec à la fin du xviii e siècle. En outre, cette polémique ouvre une fenêtre sur la diffusion de l’esprit des Lumières au sein de la société anglophone de la colonie à la veille de la mise en vigueur de l’Acte constitutionnel.

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