Abstract

Through an analysis of the forest restoration policies of the Vancouver Park Board and public reactions to periodic extreme weather events in the Lower Mainland in the twentieth century, this article examines the complicated interrelationship between history, memory, and ecology in the production of the landscape of Stanley Park. Urban park history in North America tends to focus on political, social, and cultural forces that shaped park design in the nineteenth and twentieth centuries, but does not account for the role of non-human natural forces. Using an environmental history approach to the study of Stanley Park, this article attempts to demonstrate the role nature played in reshaping the landscape and Park Board policies for British Columbia's best-known urban park. Two major windstorm events in 1934 and 1962 compelled the Park Board to pursue an extensive forest restoration programme for the park in order to re-create a version of nature with the past in mind based on popular perceptions of a ‘virginal' forest. The Park Board's restoration policies reshaped the public imagination of nature by eliminating evidence of natural disturbance and disguising human interventions on the landscape. This created a collective amnesia about natural disturbance in Stanley Park, which persists to the present in light of recent storm events in 2006 and 2007. Powerful non-human forces have always reshaped the landscape of Stanley Park, but the public's ideal park landscape relies on the image of an undisturbed wilderness. The article argues that there was a dialectical relationship between popular perceptions of nature in the park and Park Board forest restoration policies that reinforced the image of the forest as an untouched natural environment.

Au travers d'une analyse des politiques de reboisement pratiquées par le Conseil des parcs de Vancouver et des réactions du public face aux événements météorologiques extrêmes qui ont périodiquement touché la région de Vancouver au cours du XXe siècle, cet article examine les liens complexes qui existent entre l'histoire, le souvenir et l'écologie qui ont façonné le paysage du parc Stanley. L'histoire des parcs urbains en Amérique du Nord traite généralement des forces politiques, sociales et culturelles qui ont influencé la conception des parcs aux XIX et XXe siècles, mais elle n'aborde pas la question de l'influence des forces naturelles. À partir de l'histoire de l'environnement du parc Stanley, cet article vise à illustrer le rôle que la nature a joué dans l'aménagement du parc Stanley et dans les politiques du Conseil concernant le parc urbain le plus réputé de Colombie-Britannique. Deux tempêtes accompagnées de vents très forts, en 1934 et 1962, ont contraint le Conseil des parcs à entreprendre un programme de reboisement intensif pour redonner au parc Stanley l'apparence de forêt « virginale » que lui prêtaient les perceptions populaires. En effaçant toute trace des dégâts naturels et tout indice d'intervention humaine dans le paysage du parc, les politiques de réaménagement et de reboisement du Conseil des parcs ont influencé les conceptions mêmes que les gens se faisaient de la nature dans le parc. Tout ceci a engendré une amnésie collective concernant les dégâts naturels qui surviennent au parc Stanley, amnésie qui perdure à ce jour, comme l'attestent les tempêtes de 2006 – 2007. De tous temps, de puissantes forces naturelles ont refaçonné le paysage du parc Stanley; toutefois, l'image que le public se fait du parc idéal repose sur celle d'une nature sauvage ordonnée et imperturbable. Cet article soutient qu'il y a une relation dialectique entre les perceptions populaires de la nature dans le parc et les politiques de réaménagement et de reboisement du Conseil des parcs, qui a contribué à perpétuer l'image d'une forêt qui serait épargnée par les événements naturels.

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