Abstract

This article examines how different individuals and groups legitimize their right to do history in public. Using the controversy over The Valour and the Horror as an example, it discusses why credentialization is fundamental to public history and how it is filtered to the public through the media. The article maintains that debates about public history should be envisioned as a kind of theatre in which participants – in this case, veterans and their relatives, historians, filmmakers, and ordinary citi-zens – justify their roles by acting out broader cultural assumptions about historical knowledge, social prestige, and the representation of authority. Inevitably, the debate about The Valour and the Horror was scripted by factors such as the national significance of the war and the turbulent political context of the early 1990s. But the performers in the controversy also played to formulaic views of history and experience as discourses of reality, and to notions of social order predicated on ideals of expertise, citizenship, and family.

Cet article aborde la manière dont différentes personnes et différents groupes tentent de légitimer leur droit de diffuser de l'histoire auprès du grand public. En prenant exemple sur la controverse entourant La bravoure et le mépris, l'article aborde d'une part la raison pour laquelle les questions relatives aux qualifications requises sont fondamentales en histoire publique et d'autre part la manière dont ces questions sont filtrées par les médias avant d'atteindre le public. Cet article soutient que les débats au sujet de l'histoire publique doivent être perçus comme des pièces de théâtre dans lesquelles les participants, dans le cas présent les vétérans et leurs proches, les historiens, les cinéastes et les citoyens ordinaires, doivent justifier leur rôle en mettant en scène des présomptions culturelles collectives au sujet de la connaissance historique, du prestige social et de la représentation de l'autorité. Inévitablement, le débat au sujet de La bravoure et le mépris a été dicté par des facteurs comme la signification attribuée à la guerre à l'échelle nationale ainsi que le contexte politique mouvementé du début des années 1990. Cependant, les acteurs de cette controverse ont également exprimé des points de vue préétablis où l'histoire et l'expérience sont vues comme une narration de la réalité, et où des notions d'ordre social sont fondées sur des idéaux relatifs à l'expertise, à la citoyenneté et à la famille.

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