Abstract

While Brazil has been exporting music in audio, film, performance, and printed form for decades, Afro-Brazilian percussion ensembles have recently emerged as locally emplaced phenomena in many North American and European cities, from Toronto and New York to Paris and Berlin. Such groups generally have a large membership of mostly amateur players, many of whom are host-country nationals, or immigrants from countries other than Brazil. Based on ethnographic fieldwork and interview materials, this article focuses on the role that participation in Afro-Brazilian percussion ensembles plays in fostering wellness among locals and newcomers to the largest city in Canada. In particular, I discuss three interrelated aspects of music making that have direct bearing on the emotional well-being of participants: the links between music and spirituality; music playing as a kind of flow; and band membership as substitute family and community building. In doing so, I move away from both positivist and structuralist understandings of the relationship between music and emotion, where universalizing tendencies prevail. Drawing on insights from performance theory, ethnomusicology, and anthropology, I advocate for recognition of the importance of Brazilian music making in Canada as a modality that enhances practitioners’ welfare, an argument with potential implications for the fields of community and immigrant mental health.

Alors que le Brésil a exporté sa musique depuis des décennies dans des films et des spectacles et sous forme audio et imprimée, les ensembles de percussionnistes afro-brésiliens ont récemment émergé en tant que phénomènes locaux dans nombre de villes en Amérique du Nord et en Europe, de Toronto à Paris ou de New York à Berlin. Ce genre de groupe comprend en général de nombreux membres, surtout musiciens amateurs, qui sont pour la plupart des ressortissants du pays d’accueil ou des émigrés non originaires du Brésil. À partir d’un travail ethnographique sur le terrain et de dossiers d’entrevue, cet article met l’accent sur la promotion d’un mieux-être de la population locale et des nouveaux-venus de la plus grande ville du Canada, par le fait de participer à un ensemble de percussionnistes afro-brésiliens. J’examine plus précisément trois aspects de la pratique musicale qui sont interreliés dans leur influence directe sur le bien-être émotionnel des participants : le lien entre musique et spiritualité, la musique comme une sorte de flux, et enfin l’appartenance à une bande comme famille de substitution et lieu de construction de la communauté. Ce faisant, je m’éloigne de l’approche aussi bien positiviste que structuraliste concernant la relation entre la musique et les émotions, soit là où les tendances universalistes dominent. Ce que je recommande en m’inspirant de la théorie du spectacle, de l’ethnomusicologie et de l’anthropologie, c’est de reconnaître l’importance de la pratique de la musique brésilienne au Canada comme moyen de mettre en valeur le bien-être de ceux qui s’y adonnent, un argument qui comprend des implications potentielles dans le domaine de la santé mentale de la communauté et des émigrés.

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