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69 La payse haïtienne Cette grâce ô payse Qui ruisselle de ton front Tel le vent qui caresse Le ventre de l’océan Ou qui lèche Les seins lactés des arbres Je la tète au bonheur de mon palais Noyé dans le fleuve de ton regard Qui choit par gouttes rompues Dans le vase affamé de mes yeux Avides de lustres et de beauté Cette pluie d’étoiles ô payse Qui tombe de ton sourire Et se déverse sur nos vallées ternes Fleuries de tant de malheurs Cette candeur douce Qui luit de ton visage gracieux Cette fraîche et douce brume Qui se répand de ta beauté Et arrose les plaines de nos cœurs En pâture dans l’exubérance de tes dons O payse au front fier et austère C’est ton charme et ta richesse C’est le reflet d’un pays riche en merveilles ...

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