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56 Ah ! quelle folie ! Mais hélas quelle faiblesse A l’appel de la sirène rose ! Mes efforts gaspillés dans la résistance A l’acculturation et l’espoir d’un retour, Mes énergies noyées dans le lac profond De mes espoirs déçus et ensevelies Dans le voile de mes yeux blanchis par l’exil, Je traîne hélas une mer de regrets Par une corde rompue ; Je ne rêve que d’une chose, O beau pays de mes illusions, Te revoir et mourir. L’ivresse d’un midi Déesse africaine, Je bois de mes yeux bruns La grâce qui de ton front Coule d’une source invisible Et descend, Descend jusqu’à tes orteils ; Petite fée, Je dévore de mes yeux insatiables Le charme badin et gai Qui ruisselle De ton front gracieux ; Petit astre noir, Je cueille de mes regards enchantés 57 Ta grâce dans les hauteurs perchée Et qui sur les ténèbres blanches Luit, majestueuse ; Je mordille de mes yeux éberlués L’aurore qui point de ton front, La vénusté rose sombre De ton regard de jaspe ; Je lèche ta beauté De soleil à l’horizon couchant. Tonnerre Je prends mes mots par les cornes Je tisse la toile de leurs maux Il en sort des orages Qui foudroient Tout un monde Bien assis dans son confort Mauvais souvenirs La dune où j’enterrais Les souvenirs de mon cœur brisé S’évapore dans le temps Et le cadavre émerge Putride Triste résurrection Pour un cœur qui saigne ...

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