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47 A disparaître bientôt ? Pourquoi ne pas attendre qu’il soit rappelé Par celui qui le donne et qui doit le reprendre, O pauvre âme évaporée dans le sang Qui t’envole indéfiniment dans le temps Comme ces atomes qui finissent dans les cendres ? Tendresse amie J’aspire dans tes narines L’essence de ton âme, J’ai bu la sève De ton pauvre cœur, Tendresse amie. J’ai vu dans tes regards Sublimes, plus étincelants Que mille ciels en feux, L’amour à chaque clignement Battre des ailes Qui disent long Sur ton cœur. O Tendresse mon amie, Je marche depuis bien peu Dans les sentiers De ton sein béant Et m’enivre déjà de douceur Et de tendresses extrêmes. Je mange des cerises 48 Poussées dans ton jardin, J’inhale l’odeur des fleurs Cultivées dans ton cœur. Mais hélas ! J’ai bien peur De la pomme qui a perdu Mon père Et je ferme les yeux Pour ne point la toucher. J’ai peur de traîner Tel Adam en Eden Un bien trop lourd fardeau Je détourne mes yeux De ce luxe maudit. Tendresse, Tendresse amie, Je ne puis aller là, C’est l’enfer qui m’appelle. Mais je boirai bien l’eau Qui coule de tes astres, Pour consoler Ton cœur avide de péché. J’aspirerai autant Que faire se peut Ton âme à la paille A travers tes narines. C’est bien assez ainsi, Je ne pécherai point A vouloir te plaire. [3.129.70.63] Project MUSE (2024-04-19 20:30 GMT) 49 Je t’aime comme un fou, Mais pas assez fou Pour te vendre ma vie Au prix du luxe Que tu m’offres, Je ne sais trop pourquoi. Tendresse amie, C’est assez que je t’aime, Ne me demande pas plus. A chaque chose son temps, Celui de t’obéir Jusqu’à perdre mon âme N’est malheureusement pour toi Pas encore arrivé. Femme qui te poursuit Un serpent à la main Te prépare une surprise. Je t’aime certes, Mais j’ai peur Du cobra que tu traînes après toi. Ou tu veux m’étouffer Ou tu veux m’endormir. C’est assez que je t’aime, Ne me tends plus d’autres pièges. C’est à faner notre amour Que tu veux m’étouffer. Un peu de liberté Me rendra plus heureux Auprès de toi, Amour. 50 Je préfèrerais encore Mieux que tu m’endormes Plutôt que tu m’étouffes. Tu vis déjà en moi A travers ton souffle Que j’ai aspiré. N’aie point crainte, Je suis à toi, Personne d’autre Ne pourra approcher Ce qui est à toi de droit. L’appel de la Sirène Je m’en vais hélas à l’appel de la Sirène Planter mon espoir sur une mer d’illusions Le ciel rose à l’aurore S’épanouit immense et plein de promesses Et je m’en vais chantant les airs D’une Espérance aux couleurs du firmament Teinté de rose, d’émeraude et d’arc-en-ciel Je cours je saute je vole L’étalon affuté Je vole au vent ses ailes Bercé par les airs cannelle De la déesse parfum de fraise Je m’endors dans les bras De mon Rêve enrobé d’aube et d’or Mort aux éperons du quotidien haïtien Mais hélas que de soupirs N’ai-je pas laissé échapper ...

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