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1 Première partie L’ivoirité : Nationalisme prodigue ou manœuvre politique ? Comprendre la situation ivoirienne impose un retour critique sur le concept d’ivoirité. La question de l’ivoirité est un véritable drame national auquel tous les acteurs ténors de la vie politique ont participé à quelque degré à un moment ou à un autre. Au-delà, l’ivoirité entre dans un processus de construction, d’essor et de médiatisation des micro-nationalismes en Côte d’Ivoire. Ils gauchissent les rapports internationaux de la Côte d’Ivoire et de ses voisins au sein des sous-ensembles régionaux, en même temps qu’ils intoxiquent les relations sociales et politiques internes du pays. Dans le jeu politique interne, ils conduisent au « tribalisme » et entre profondément dans la constitution des identités politiques. Il nous faut pourtant bien interroger la force du concept d’ivoirité dans la survenue de la guerre, nous demander si l’ivoirité est un nationalisme prodigue ou s’il n’est au contraire qu’une manœuvre politique, s’il est la source de la guerre ivoirienne, ou s’il n’est qu’une des causes/raisons de ce conflit (une cause latérale)… l’ivoirité a constitué une force de mobilisation : mobilisation en sa faveur ; mobilisation contre lui. Le premier chapitre, remonte aux sources plus anciennes de ce« sentiment nationaliste », procède à une archéologie de l’ivoirité ou du« sentiment nationaliste » en Côte d’Ivoire compris comme largement synonyme d’ivoirité. Le chapitre suivant fait une sociogenèse de l’ivoirité d’Henri Konan Bédié à Laurent Gbagbo, présente l’ivoirité en« mouvements » à l’instar d’une musique funeste. Le troisième chapitre, en faisant une synthèse des débats et controverses locales autour de l’ivoirité, traite de ce qu’il faut bien appeler la récupération politique d e l’ivoirité 2 ...

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