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47 Chapitre 4 La confiance totale en Dieu d’une Musulmane Quand Astou apprit la nouvelle de la mort de Georgine, elle m’appela. J’étais extrêmement embarrassé car je n’avais pas eu le temps de l’appeler, ni même d’appeler son mari pour leur annoncer la triste nouvelle. Cette fois-ci, j’étais seul car ma femme était encore au Ghana avec la dépouille. Khadija, la fille d’Astou, avait été la toute première amie de Georgine sur cette planète Terre. Elle avait environ deux ans. Sa famille vivait tout juste au-dessus de nous dans un bâtiment de l’université réservé aux étrangers. Pour ma famille, c’était la toute première fois que nous étions en contact étroit avec une famille musulmane. Le mari d’Astou, Mamadou Sow, est un médecin. Je dois dire que je le trouvais très pieux. Il était un fervent pratiquant, plus précisément, quelqu’un qui observait de manière stricte les préceptes du Coran. Il était en fait le seul urologue au Cameroun et pour cela, beaucoup d’autorités politiques le connaissaient. Il était certainement très proche d’autorités politiques musulmanes, particulièrement celles des régions du Nord-Cameroun. Lorsque Georgine a eu environ trois ans, une infection s’est développée sur sa poitrine. Nous ne savions pas ce qui l’avait causée. Nous avons pensé qu’elle était liée à son état. Nous avons naturellement montré cette infection au Docteur Sow. Sa réaction immédiate fut la suivante : 48« Amenez-la demain à l’hôpital. Je devrai l’opérer. » J’espère que vous comprenez quel genre de personne il est. Il était prêt à aider. Et pour ce cas, ce n’était pas pour de l’argent. En fait, durant tout notre séjour ici au Cameroun, il est le seul chirurgien qui ait pu opérer Georgine pour rien. L’autre opération que Georgine a subie a eu lieu à Etoug-ebe. Nous avions remarqué que, à cause de son état de santé, la chair autour d’un côté de son cou n’était pas correcte. Les médecins ont donc décidé de l’opérer. Pour cette opération, nous devions payer pour tout. C’est comme si l’hôpital n’avait rien et que nous devions donner de l’argent pour tout ce qui allait intervenir pour son opération. En plus, nous devions payer une caution d’au moins 150.000 francs pour une opération qui semblait somme toute bénigne. Je n’écris pas ceci pour me plaindre au sujet des conditions qu’on trouve dans les hôpitaux locaux. Je veux tout juste mentionner cela pour mettre un accent sur le fait que, Dr Sow, un urologue musulman, nous a prouvé que les musulmans peuvent avoir les meilleurs cœurs en aidant leur voisin. N’est-ce pas ce que nos pasteurs nous encouragent à faire dans la religion chrétienne ? Pour revenir à la veillée mortuaire, un certain nombre de gens étaient venus chez moi. Soudainement, nous voyons Prof. Sow avec toute sa famille entrer dans la maison. C’était extraordinaire. D’habitude, lorsque les gens venaient, c’était soit le mari qui venait, soit la femme, soit le mari et la femme, mais pas une famille entière. C’était pourtant compréhensible que toute la famille de Sow soit venue car ils étaient nos premiers voisins au Cameroun. Dans un sens, Georgine était aussi leur fille. [3.138.33.178] Project MUSE (2024-04-26 07:42 GMT) 49 Dans la coutume africaine, pendant une veillée mortuaire, les gens parlent de tout et de rien. C’est probablement une manière d’éviter l’atmosphère de tristesse dans la maison. Il est vrai que, lorsque la personne éprouvée est là, certaines femmes commencent à pleurer dès qu’elles entrent dans la maison. Ce n’est pas cela qui s’est passé ce jour-là. Cela s’est plutôt passé lorsque ma femme est rentrée du Ghana. Ce soirl à, il y avait eu une discussion intéressante au sujet de la religion parmi les participants à la veillée. L’un des participants est un fervent chrétien. Son surnom est Cardinal. La raison pour laquelle on l’appelle Cardinal tient au fait qu’il avait étudié la doctrine chrétienne en vue...

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